INCERTAINS REGARDS

Section Théâtre Aix-Marseille Université


Masters 2 Pro — 2014 | présentation des projets

lundi 26 mai 2014

Présentation des projets des étudiants du Master 2 Professionnel — « Arts de la scène » 2013 - 2014



— L’esprit du Rivage, de Alizay Bolay
— À tort(d) ou à raison, de Malvina Bovas
— Woyzeck, fragments audiophoniques d’après Georg Büchner
— Montréal /Melun de Alice Faravel
— Profane de Sandrine Julien
— Carn’Avale de Alizée Paradis
— Un Diptyque - Esquisse # 1 : un lamento & Esquisse # 2 : une ode, de Malte Schwind et de l’association En Devenir


L’Esprit du rivage,
de Alizée Bolay


Représentation :
Le vendredi 4 Juillet 2014 à 20h
au Petit Théâtre à La Friche Belle de Mai
41 Rue Jobin. 13003 Marseille.

Mise en scène : Alizée Bolay
Assistante mise en scène : Nathalie Perret Réécriture : toute l’équipe
Avec : Femme de marin : Laetitia Koehler
Jean des Pierres : Nathalie Perret Galet : Salya Oberthur
Clarinette : Léa Platini
Techniciens lumière : Colin Jadot et Ovidiu Hadjout-Thillet
Conseils professionnels : Alain Le Goff

La parole est un cheval vif pour galoper sur l’envers du monde.
S’il n’y a plus personne pour porter le ciel dans son regard, les oiseaux finiront par tomber, s’il n’y a plus personne pour parler aux arbres, les arbres finiront par s’enfoncer dans la terre, s’il n’y a plus personne pour écouter le vent dans les murets de pierres sèches, elles retourneront à la mer d’où elles viennent.
Alain Le Goff


Les légendes n’ont pas peur de la mort, elles sont immortelles, infinies.
La légende de Jean des Pierres raconte la vie d’un homme qui avait le don de comprendre les galets de la mer, ces pierres qui s’éveillent lorsque le vent souffle. En s’inspirant de l’art du conteur nous avons replacé Jean des Pierres dans nos bouches, entre nos dents, sur nos lèvres.
Jean, un peu à la manière d’un conteur fait naître le paysage de la légende. Jean qui parle aux pierres passe pour un fou aux yeux de tous. Mais qu’est ce que la folie si ce n’est de voir et de percevoir le monde autrement ?
La femme du marin attend patiemment le retour de son mari partit en mer depuis... depuis combien de temps déjà ?
Un marin noyé tente de creuser dans sa mémoire pour retrouver des bribes de vie qu’il a depuis longtemps oublié.
Trois voix, trois points de vue, trois histoires qui se croisent et qui, à l’instar des éléments naturels ne peuvent exister seuls.
Si Jean des Pierres est une vieille légende Bretonne, on peut être surpris de voir à quel point elle reste actuelle et universelle, à quel point elle nous parle si l’on sait écouter... Est-ce-que l’on s’écoute déjà entre nous ? C’est peut-être vers cela que tend L’Esprit du Rivage, retisser les liens entre l’Homme et le Monde, la vie et le rêve.
Remerciements à La Friche Belle de Mai, au Comptoir de la Victorine, à la FAI AR, ainsi qu’à Marie Vayssière et Alain Le Goff pour leur aide et leur soutien.
Contact Alizée Bolay : 06 41 54 01 11 a.bolay@laposte.net


À tort(d) ou à raison
de Malvina Bovas

Représentation :
Le 12 septembre 2014 à 15h au Théâtre 3 bis f Lieu d’Arts contemporains
Hôpital Montperrin. 109 avenue du petit Barthélémy
13617 Aix-en-Provence

Écriture, mise en scène et création sonore : Malvina Bovas
Assistanat à la mise en scène et création sonore : Charlotte Ramette
Avec :
Anna : Cécile Peyrot
Arthur : Olivier Corcolle
Anna* et d’autres voix : Malvina Bovas, Charlotte Ramette, Cécile Peyrot.
À tort(d) ou à raison, une pièce où scène après scène, des fragments de vie et d’imaginaire s’entremêlent pour composer un puzzle inachevé, une énigme sans réponse, une enquête non résolue... C’est une jeune femme d’une trentaine d’années, qui évoque des souvenirs, des moments passés réels ou fantasmés. Une jeune femme en crise qui pour certain flirt avec la folie et qui pour d’autres est simplement humaine. La vie comme la mort se croisent au cœur du texte et de l’atmosphère de la pièce. L’univers sonore et les voix qui se font entendre, se veulent provocateurs de sensations, initiateurs d’interrogations et tentent de jouer avec vos perceptions.
Ce projet est à l’origine un travail d’écriture qui a pour point de départ la notion de « folie » et qui tend aujourd’hui vers une exploration des sens. C’est ici la présentation d’une première ébauche de mise en scène, qui se développera par la suite, notamment par le biais d’un atelier de théâtre sonore avec de jeunes mal-voyants.

Anna : Une petite cage dorée
Mais qui n’en a que l’apparence
Hypocrisie
Non dit
Des bouches qui restent cousues
Des oreilles qui n’entendent pas
Des yeux qui ne voient pas
C’est dans cette petite cage dorée...
Oui c’est dans cette petite cage dorée que tout à commencé Soit disant à l’abri de tout
À l’abri de rien oui !
Abimée par la pression environnante
Ses barreaux n’ont rien de solide
On voit à travers
Oui on voit à travers les barreaux de cette petite cage dorée C’est dans cette petite cage dorée que tout à commencé
Anna* : Car tu n’y étais pas seule...
Extrait scène 2, A tort(d) ou à raison


Remerciements particuliers à Claude Swaenepoel et l’association 1,2,3, soleil, Frédéric Berry et le Théâtre de Lenche, le 3bisf Lieu d’Art Contemporain, Marie Lelardoux, Marie Charillat, Romain Touzé et Jonathan Bonnemort.
Contact Malvina Bovas : 07 70 03 05 70 malimaly@hotmail.fr


Woyzeck, fragments audiophoniques d’après Georg Büchner
de Maëlle Charpin

Représentations :
— Le mardi 3 juin à 19h30 à l’Espace 108
37bis boulevard Aristide Briand. Aix-en-Provence.
— Le mercredi 4 juin à 18h diffusion à Radio Grenouille
— Le vendredi 13 juin à 18h lecture/rencontre
— et le vendredi 20 juin à 20h30 représentation à la maison de quartier La Mareschale
27 avenue de Tübingen. 13090 Aix-en-Provence (réservations 04.42.59.19.71)

Avec :
Marylou Balestriero, Ania Chyra, Karine Porciero, Jean-François Santolini, Eric Schlaeflin
son : Lüdwig Natchimie
Georg Büchner, écrivain et dramaturge allemand, est né en 1813 près de Darmstadt en Allemagne. Il nous offrira au cours de sa vie courte mais dense plusieurs chef d’œuvres dont trois pièces de théâtre, une nouvelle et une thèse de biologie. En 1834, il rédige Le Messager hessois avec le pasteur Weiding, un véritable pamphlet révolutionnaire destiné à soulever les paysans, qui lui vaudra d’être recherché par les autorités et le contraindra à fuir à Strasbourg. C’est dans ce contexte qu’il écrira La mort de Danton, sorte de face à face entre Robespierre et Danton .En 1835, il écrit une nouvelle, Lenz, dessinant déjà un intérêt pour le thème de la folie. Thème qui réapparaitra dans sa dernière pièce inachevée, Woyzeck, le jeune auteur étant mort du typhus à 23 ans.
Ma pratique radiophonique m’a immédiatement conduite à m’emparer, en compagnie de cinq acteurs, de la dernière pièce de Georg Büchner, Woyzeck, et de sa langue profondément poétique et musicale. J’ai choisi d’en faire une pièce radiophonique, ainsi qu’une forme hybride, pour la scène. C’est à une véritable "mise en mot", que les spectateurs sont conviés, à une plongée sonore dans la langue de Büchner.

"Le Wozzeck de Büchner [...], cette œuvre prodigieuse, écrite il y a plus de quatre-vingt ans - (G.Büchner était le frère, mort prématurément du célèbre Ludwig Büchner), - n’a pour action que le destin d’un simple soldat (vers 1848) qui poignarde sa bien-aimée infidèle ; mais sa puissante évocation montre comment la grandeur de l’être entoure même une existence aussi infime que celle d’un conscrit, Wozzeck, pour laquelle le simple uniforme de fantassin semble encore trop large et trop voyant ; comment Wozzeck ne peut empêcher qu’aux abord de son âme ensommeillée, tantôt là, tantôt ici, derrière et devant elle, des horizons s’ouvrent pour se perdre dans le violent, le monstrueux et l’infini ; spectacle sans pareil que celui de cette homme maltraité, vêtu de son bourgeron, au centre de l’univers, malgré lui, dans le rapport infini des astres. Voilà du théâtre, voilà ce que pourrait être le théâtre ;"
Rainer Maria Rilke, 9 juillet 1915.


Capitaine : "Ha Woyzeck, pourquoi Il me file comme ça sous le nez ? Qu’Il reste donc Woyzeck. Il court à travers le monde comme un rasoir ouvert, on pourrait s’y couper. Il court comme s’Il avait à raser un régiment de cosaques en un quart d’heure sous peine d’être pendu au dernier poil." Fragment II


Remerciements à La maison de quartier la Mareschale, à l’Espace 108, à Radio Grenouille, à Jérémy F. Marron.
Contact Maëlle Charpin : 06 82 98 81 17 contedeth@yahoo.fr


Montréal /Melun
de Alice Faravel



Représentation :
— Le lundi 16 juin à 16h30
au Théâtre 108, à l’Espace Jeunesse Bellegarde
37bis boulevard Aristide Briand. Aix-en-Provence
— Le mardi 17 juin à 20h30, Théâtre de Lenche
4 place de Lenche. 13002. Marseille

Texte & mise en scène : Alice Faravel
Comédienne : Tiphaine Janvier
Création lumière : Nicolas Rochette
Création musicale : Gaspard Doussière
Création vidéo : Sébastien Escudié
Aux valises toujours ouvertes,
Au poids de la vingtaine et de sa liberté.
Ca n’existe que sur le concret d’un plateau de théâtre, dans tes fantasmes ou dans un grand jeu télévisé surréaliste, un jeu animé où tu aurais 2 minutes 30 pour faire tes bagages. C’est le parcours de cette figure, parole d’une génération, catapultée au bout du monde, bénévole du voyage, volontaire de l’exil. Un départ, un billet de retour, un jour.
Entre vidéo, son, voix au micro, la comédienne s’approprie cet espace scènique, y perturbe les frontières du vrai, des territoires et expérimente une jeunesse que l’on croit toujours plus libre.

"Tu peux le dire maintenant, t’as pas voyagé pour sauver le monde, t’as pensé à un truc si égoïste ; tu pensais à toi y’a 10 ans et tu voulais qu’on te dise que t’es belle dans tes 25 ans. T’avais personne à sauver. Aujourd’hui, tu peux parcourir les musées, les galeries, regarder les photos ou lire les livres, tu te dis qu’il y a du talent et du courage dans ces choses là. Tu penses aussi qu’il y a de l’Art dans les départs."
"On t’fait croire que t’es la génération qui peut tout faire. Tu peux partir, revenir, repartir, oublier."


Remerciements pour leur soutien, ou pour avoir inspiré cette histoire, je tiens à remercier Marie Vayssière, José-Félix Martinez et l’équipe de l’Espace Bellegarde, Léa Stijepovic, Benjamin Salignon, Clémence Faravel et Pierrick Pugeaud.
Contact : Alice Faravel
06 72 76 65 05 alicefaravel@gmail.com


"Profane" Troisième module d’écriture de « Ceci est mon corps »,
performance chorégraphique en espace public, de Sandrine Julien



Présentations :
Le mercredi 11 juin 2014 à 18h30 et 20h, départ aux Grandes Tables à La Friche de la Belle de Mai 41 Rue Jobin. 13003 Marseille.

Conception et performeuse : Sandrine Julien
Regards extérieurs : Barbara Sarreau, Emma Gustafsson et Alix Denambride

« Tu joues. Tu es en train de jouer à être. Tu te séduis. Tu séduis. Tu te prostitues pour être. Tu cherches ton image. Tu cherches un corps. Un corps pour défaire la loi. Un corps pour faire son absence. Un corps sans gravité. Un corps sans aspiration à l’inédit. Un corps sans moyen. Un corps sans avoir. Tu fais un corps avec chaque loi défaite.
La question est historique. La question est organique. Tu fais la question. Tu la formes. Tu t’in-formes.
Tu per-formes un corps. Il est temps de faire l’histoire avec l’organique. Il est temps de faire l’organique avec l’histoire. Il est temps de vivre enfin la désertion par laquelle nous cherchions à vivre à nouveau.
Tu me regardes.
Tu regardes ailleurs.
L’histoire est en cours. En même temps. »
(auteur inconnu/adaptation Sandrine Julien)


Comment le corps est-il travaillé, façonné, construit, objectivé ? Est-il uniquement subordonné aux désirs des uns et des autres, n’existant que pour ce qu’il suggère ? Jusqu’où va, alors la séduction, le marchandage de soi ? Est-il une « monnaie-vivante » (Klossowski) ? Le corps est-il toujours un mot, une image, un idéal, un lieu d’oubli ou bien un lieu de débordement, un corps désirant, transgresseur de limites, infini (version Bataille, Artaud, Deleuze) ?
Par conséquent, comment mettre à l’épreuve le caractère réel, fictionnel et politique propre aux corps du contemplateur et du contemplé dans le processus même de la performance (écriture et acte). Qu’est-ce que je regarde ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ?
Pour ce module, il s’agit d’interroger la notion « d’Umwelt » (environnement sensoriel/monde propre) à partir de la « Danse de la sorcière » de Mary Wigman.
Le temps de la performance pour tenter de faire émerger le corps « matière », le corps « brut », le corps « animal » en d’autres termes, profaner le corps pour le restituer à l’usage de l’individu.
Remerciements à Barbara Sarreau, Emma Gustafsson, Alix Denambride, Damien Galmiche, Marie Vayssière pour leurs soutiens et regards extérieurs.
Ballet National de Marseille, Ballet Prejlocaj/Pavillon Noir, Klap, Maison pour la danse pour les accueils studios, La Friche Belle de Mai.
Pour information, le samedi 21 juin 2014 à 16h sous l’Ombrière du Vieux Port à Marseille : "Le ballet blanc ou le viol des consciences" module1 de "Ceci est mon corps", performance chorégraphique en espace public.
Contact Sandrine Julien : 06 61 14 80 77
julien.sandrine05@gmail.com


Carn’Avale
de Alizée Paradis



Représentation :
Vendredi 4 Juillet 2014 à 18h à la Friche Belle de Mai / salle Seita 41 Rue Jobin.
13003 Marseille

Ecriture et mise en scène : Alizée Paradis
Assistante mise en scène : Romane Pineau
Avec :
Dona : Tatiana Gusmerini
Boni, la conscience insconscience : Maëlle Justin
Infirmière en chef/ Mme dit loyale : Morgan Noreille
Infirmier/Carnavalier 1 : Loris Carini Infirmier/Carnavalier 2 : Farida Boughazy
Infirmier/Carnavalier 3 : Coraline Leroy
Scénographie : Margot De Neve
Création sonore : Lucas Friche
Création chorégraphique : Farida Boughazy et Tatiana Gusmerini Danseurs : Camille et Monica Akobe et Tony Cortes
Régisseuse : Emilie Benady
Apprendre que l’on va mourir, c’est dur à avaler. Et parce qu’elle refuse d’avaler cette couleuvre, Dona va s’enfuir dans un Carnaval imaginaire. Son hôpital devient alors un univers fantastique et festif, peuplé de personnages grandiloquents où elle devra réussir à se désaliéner face à la foule. De cette grande mascarade, qui fait mourir l’hiver et naître le printemps, Dona va apprendre à avaler la pilule, lâcher prise et avaler son bulletin de naissance dans l’apaisement.
C’est la rencontre entre deux univers, l’hôpital et le Carnaval, qui peuvent paraître antagonistes mais qu’en réalité tout rapproche. C’est une confusion entre deux univers, celui de l’enfermement et celui de la totale liberté. Celui d’un couloir et celui d’une rue. C’est la balance entre deux caractères. Celui d’un infirmier et celui d’un carnavalier. D’infirmiers qui deviennent carnavaliers, ou de carnavaliers qui deviennent infirmiers. C’est la découverte d’un monde où la mort n’est plus taboue. Où la mort inspire, aspire. C’est l’histoire d’une femme sauvée par la maladie.
Remerciements à Isabelle la costumière, au ZIP qui nous a si bien accueillis, aux financeurs d’Ulule : Péjac Chloé, Herzi Kacim, Laborie Patricia, Bottacin Nicolas, Bodar Jimmy, Paradis Océane et Fluck François-Florimond, à La Friche Belle de Mai.
Contact : Alizée Paradis : 06 76 74 14 27 paradisalizee@gmail.com


Un Diptyque - Esquisse # 1 : un lamento & Esquisse # 2 : une ode,
une proposition de Malte Schwind et de l’association En Devenir



Représentations :
— le 27 juin 2014 à 15h
— le 28 juin 2014 à 20h à la Gare Franche 7 chemin des Tuileries, 13015 Marseille
durée environ 1h40

Un Diptique est créé par deux formes courtes : un lamento et une ode. Nous pourrions traduire un lamento avec un chant ou un cri de douleur. L’ode voudrait être une tentative de réponse à la douleur. La joie était visée. Au final, nous chantons ou crions la destruction et la création, la béatitude, le sexe et l’amour, la révolution, la paix et la guerre, la révolte, le désir... Esquisse # 2 : une ode est la tentative d’un pathos de la joie, de l’excès de la jubilation, Esquisse # 1 : un lamento est la tentative d’un pathos de la douleur et de la souffrance, l’excès de la lamentation. Il s’agit d’une tentative d’un théâtre sale, expressionniste, anti-sentimental, bruyant, explosif et faux... qui déclare encore et encore le naturalisme comme ennemi absolu. Un théâtre qui déteste les petites histoires, et les petites identités identifiables ; qui voudra encore et encore finir avec la signification et le sens dans l’art. Et en même temps, il s’agit d’un théâtre vieilli, démodé, romantique, poussiéreux. Un théâtre qui demeure classiquement moderne, populaire pourrait-on presque dire... comme s’il fallait traverser, « maîtriser » quelques lignes de notre culture classique avant de s’aventurer dans les brouillards postmodernes.
En tous les cas, c’est un cri, peut-être trop audible pour être entendu, mais un cri qui ne laisse pas de place au vide. Un sur-chargement baroque, un trop, un trop plein, un excès, un excès de trop de textes, trop de musiques, trop d’images... un excès qui peut-être arrivera à excéder quelque chose, « n’importe quoi pour nous faire presque sentir, n’importe quoi pour nous empêcher de penser. » Fernando Pessoa
Et ce trop sera rempli de vols, de copies, de plagiats, de ready-made culturels et de quelques trouvailles authentiques. Nous volons Tarkowski comme Tanguy pour en faire un micmac de désirs terrifiants, embrasant la terre et finissant dans le tragique. Nous crions et nous nous moquons de notre cri, de cette naïveté expressionniste. Nous voulons détruire le spectateur sur les montagnes russes des affects, le basculer dans cet endroit où il ne saura plus s’il doit pleurer ou rire... et ne finissons peut-être qu’à le divertir.
Esquisse # 1 : un lamento
À partir de textes de Gombrowicz, Dostoïevski, Pessoa et Rilke et de musiques de J.S.Bach, Caldara, Rachmaninov et Stravinsky.
avec : Louise Narat-Linol et Abdelkarim Douima
Son : Neills Doucet
Lumière : Angéline Deborde
Assistante : Lauren Lenoir