Masters 2 Pro — 2015 | présentation des projets
vendredi 13 septembre 2024
Présentation des projets des étudiants du Master 2 Professionnel Dramaturgie et Écritures scéniques, 2014 - 2015
Dans les prochains jours, les prochaines semaines, les étudiants de Master 2 Professionnel Dramaturgie et Écritures scéniques présenteront leurs projets personnels de création, aboutissement des deux années traversées au sein de notre formation.
— La Folie comme état de la métamorphose, de Julien Gourdin, le mardi 23 juin 2015, à 20h30, au 3bisF (Aix-en-Provence)
— Les Vexations, de Johana Giacardi, le vendredi 26 juin 2015, au Théâtre Antoine-Vitez (Aix-en-Provence)
— A.l.p. [?] r.v.A. de Maxime Reverchon, le vendredi 26 juin à 19h, au cipM (Marseille)
— Autour de La Déviation (Itinéraire conseillée), rencontre en préfiguration de l’ouverture du lieu de création et d’expérimentation (prévue en septembre 2015), le jeudi 2 juillet à 14h, avec Lauren Lenoir et les membres du collectif En Devenir, 210 Chemin de la Nerthe (Marseille)
— Histoire(s) d’amour(s), de Roxane Samperiz (d’après Histoire d’amour (Repérages) et Histoire d’amour (Derniers chapitres) de Jean-Luc Lagarce), Les 11, 12 et 13 juillet (horaires à préciser), à la MJC Prévert (Aix-en-Provence)
LA FOLIE COMME ETAT DE LA METAMORPHOSE,
Texte et Mise en scène de Julien GOURDIN
Première étape de création présentée au 3bisf
Le 23 juin 2015 à 20h30
Contact : julien.gourdin@laposte.net | 06 22 08 26 42
— Mise en scène : Julien Gourdin
— Textes : Julien Gourdin, Anabel Gransagne, Rita Meharg et Maurice Blanchot
— Avec : Pierre Audouard, Julien Gourdin, Anabel Gransagne, Julia Magnan, Rita Meharg
— Musicien : Antoine Viard
— Vidéo : Nao Tanaka
— Dessins : Elliot Baldovich
— Intervenantes chorégraphiques et corporelles : Marie-Hélène Desmaris, Astrid Giorgetta, Annette Riffaux.
Résumé
La folie comme état de la métamorphose témoigne d’une expérience de vie. Un collectif d’artistes s’est soudé autour de ce récit pour faire vivre cette expérience sur la scène. À travers ce parcours singulier mu par un dispositif pluriel, j’invite les spectateurs à s’interroger sur notre présence au Monde.
Il s’agit sans doute d’un questionnement, d’une déconstruction, d’une immersion dans ce qui nous constitue et nous agite. Au fond, nous pourrions penser qu’il s’agit d’une guérison ou presque ?
Notes d’intention/Pistes de travail
Bien plus qu’une maladie, la folie comme symptôme d’un état du monde, force agissante qui révélerait à notre part consciente les soubassements de notre existence profonde, viscérale.
Ma propre expérience ne saurait traduire l’intégralité de ces nombreux états qui concourent à la folie ou sont énoncés comme tels. Des choix s’imposent, je fais celui de l’autobiographie. Le voyage que j’entreprends s’appuie sur un collectif composé de personnalités singulières, qui utilisent des médiums artistiques très différents (le plateau réunira cinq comédiens, un musicien, un vidéaste et un dessinateur). En effet, j’ambitionne de croiser les disciplines artistiques pour figurer le décloisonnement opérant dans la boîte crânienne lors d’un épisode délirant.
Le rôle du décloisonnement comme déconstruction est primordial, la folie construisant un autre rapport au monde. Cette cassure psychique peut être vécue comme une intense libération (domaine de la folie blanche) ou bien comme un immense enfermement (domaine de la folie noire). Dans tous les cas, une transformation s’opère. La folie est le théâtre d’une métamorphose, un lieu de passage entre deux états. Il s’agit donc de donner à voir, à entendre cet entre-deux, ce processus transitoire où le chaos prédomine. En effet, la folie est caractérisée par une extrême solitude émaillée d’éclats de vie et de pulsions de mort. Un extrait du texte, véritable substrat de la pièce, énonce : « Je présente une faille, celle-ci est à double tranchant. Sa face éclairée me permet de voir l’existence sous un jour unique, théâtre de l’épanouissement artistique. Sa face sombre annihile tout espoir de vie réelle et me renvoie à mes peurs les plus profondes, l’angoisse de mort en particulier. Cette dualité existe en chacun de nous, elle est seulement plus ou moins saillante. ».
L’objet du travail étant de déplacer le regard du spectateur sur la folie, la question de la réception est centrale. L’expérimentation doit demeurer visible sur le plateau pour permettre un regard critique sans éluder l’identification. Dans cette optique, j’envisage un plateau nu avec tous les protagonistes à vue durant la totalité du spectacle. Activer le binôme immersion-critique – pour reprendre les mots d’Anne Gonon dans son ouvrage In Vivo – pourrait être le leitmotiv de la représentation : « reposant sur un double principe d’expérience immersive et de décalage du regard ». Le but avoué étant que « l’expérience vécue fonctionne comme une onde de choc entraînant une prise de conscience ».
Le parti pris étant l’autobiographie portée par une choralité, les mots passent dans plusieurs bouches. Le processus à l’œuvre constitue une traversée et permet l’émergence d’un corps commun : unité dans la diversité. Nous nous rapprochons de la tradition bouddhique qui entrelace « folie yin » et « folie yang ». Nous plongeons encore un peu plus dans le rituel et la performance. Dans cette démarche, je ne saurais résister à Antonin Artaud qui affirme, dans Le Théâtre et son double, que : « la scène est un lieu physique et concret qui demande qu’on le remplisse, et qu’on lui fasse parler son langage concret. ».
Pour en revenir à l’art contemporain, les thématiques soulevées par la présentation du projet (collectif, transdisciplinarité, performance) sont éminemment actuelles. Elles s’inscrivent dans une tendance que j’associe au décloisonnement des champs disciplinaires. Le parallèle avec le décloisonnement cérébral impulsé par la folie me semble nodal. Je pourrais penser que le théâtre actuel souhaite nous permettre l’expérience d’un état de conscience modifiée (et non altérée). C’est la gageure de la proposition que je souhaite mener.
Partenaires : Le 3bisf accompagne le projet de Julien Gourdin en accueillant le spectacle en résidence, et en proposant une sortie de résidence publique le mardi 23 juin 2015, à 20h30 - La Réplique (prêt de salle et matériel) - Le Lieu 10 (prêt de salle et matériel) - La FAI-AR (prêt de salle et matériel).
Comédiens ayant participé à l’élaboration du projet : Aïssa Busetta, Maloue Fourdrinier, Damien Rivalland, Stéfanie Seguin, Cyrielle Voguet, Luca Bondioli, Juliette Grimaldi, Arnaud Préchac.
Regards extérieurs : Xavier Marchand, Sylvie Gerbault, Anyssa Kapelusz.
Remerciements : Je remercie mes parents sans qui rien ne se serait produit et la mère de mon fils, Sandra Revolon.
LES VEXATIONS
Une proposition de Johana GIACARDI
26 juin à 15h et 27 juin à 20h30, Théâtre Antoine Vitez
Contact : johanagiacardi@hotmail.fr – 06 64 83 46 65
— Mise en scène, écriture, montage : Johana Giacardi.
— Assistante à la mise en scène : Anaïs Guittony.
— Création et régie lumière : Hélène Richaud.
— Création et régie son : Thibaut Gambari.
— Avec : Esther Carriqui, Maëlle Charpin, Anne-Sophie Derouet, Lauren Lenoir, Agathe Paysant.
Résumé
Les Vexations ouvrent un espace où cinq actrices interrogent la pratique théâtrale même. Pourquoi fait-on du théâtre ? En ferons-nous ? Et comment ? La présence des actrices questionne le processus de création d’un spectacle, les enjeux d’une mise en scène, en d’autres termes, la genèse de l’œuvre. Leur présence est rendue publique et ça n’est pas rien. Les actrices, en s’efforçant de vivre sur ce grand plateau, nous rappelle notre monstruosité à ne pas vivre. En pleine lumière, la question nous est posée : « que peut-on faire lorsqu’on a seulement la jeunesse pour soi, c’est-à-dire le désir et l’impuissance de tout ? » Eh bien, il nous reste à affirmer nos désirs. Nous pouvons affirmer nos désirs. Notre désir de théâtre jeune mais déterminé, acharné, douloureux mais entier. En proposant un travail collectif, Les Vexations tentent de s’élever au-dessus des blessures d’amour-propre. Peut-être qu’une fois les vexations toutes essuyées, pourrons-nous travailler à aimer. Peut-être qu’accepter de n’être qu’un homme parmi d’autres hommes, au lieu de nous fragiliser, nous réunira.
Le spectacle entremêle des textes qui témoignent de notre héritage théâtral comme Le Bourgeois Gentilhomme de Molière, Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset ou encore Elle de Jean Genet, des textes surréalistes dont les Oeuvres de spectacle d’Isidore Isou, et la langue contemporaine de Koltès (La marche, Lettres, La nuit juste avant les forêts). C’est à travers le travail de plateau que la dramaturgie globale est repensée et mise à l’épreuve.
Notes d’intention/Pistes de travail
« Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d’abord cela. »
Antonin Artaud.
Je n’ai rien à inventer, je n’inventerai rien. Par contre, j’ai des désirs. Ces désirs s’orientent unanimement vers le théâtre. C’est pourquoi mon désir premier n’est pas de monter un spectacle mais de faire du théâtre. Sur ce point, je m’interroge : Pourquoi fait-on du théâtre ? En ferons-nous ? Et comment ? Pour problématiser ces questions, il nous faut une forme. Une forme qui viendrait questionner, à son tour, la pratique théâtrale. Ce qui fait théâtre, ce n’est pas la réponse toute éphémère et subjective que chacun pourrait s’inventer dans son coin. Non, ce qui doit faire théâtre, c’est notre entendement sur la question posée, dans le but de réfléchir, ensemble, au trouble qu’elle génère. De sorte que ce trouble habite la forme, que la forme habite le trouble.
En un sens, le projet chercherait à relater une certaine histoire du théâtre, en mettant à l’épreuve du plateau des grands classiques tels que les pièces de Jean Genet, Molière ou encore Alfred de Musset, et en s’efforçant, non pas tant de les jouer, mais de montrer les mécanismes de jeux que ces dernières soulèvent. De sorte que le plateau devienne l’endroit de la recherche d’une possible définition du théâtre.
Souvenons-nous, « Tout est travail sous le soleil jusqu’à suer dans le sommeil ». C’est pourquoi il faudrait voir les acteurs au travail, suer, échouer mais chercher encore et lutter. Il est primordial que les acteurs vivent avec dynamisme sur le plateau afin que cette pulsion de VIE contamine le spectateur au-delà du spectacle. Par là-même, nous serions en mesure de réinterroger la relation entretenue entre l’acteur et le spectateur. Ainsi, notre travail s’axe davantage autour du processus de création que de la représentation brute et finie d’un objet, qui ne sera pourtant jamais fini. S’il s’agit d’une représentation, c’est avant tout celle d’un spectacle en train de se faire. Car nous partons du principe que le théâtre ne doit rien nous cacher et qu’il ne doit pas trouver sa force dans une succession d’effets, mais sensiblement, dans le fait d’être un art vivant.
C’est parce que le théâtre n’est ni tout à fait réel ni tout à fait irréel qu’il nous laisse un espace habitable, où se mouvoir et inventer. Où donc cela pourrait-il avoir lieu si ce n’est sur un plateau de théâtre ? Ces grands plateaux vides sur lesquels on arrive et que l’on quitte toujours après les avoir habités, après s’être abandonné à eux. Où, si ce n’est au théâtre, cherchons-nous à rendre visible tout ce que l’on garde
invisible ? Où, si ce n’est au théâtre, pourrions-nous habiter l’indicible et accepter que « les mots ne disent presque jamais rien de ce qu’ils voudraient dire » ? Où, si ce n’est au théâtre, cessons-nous de redouter, enfin, ce qui ne s’explique pas par un geste ou un mot ? Où, si ce n’est au théâtre, acceptons-nous de nous asseoir face à cette chose qui s’efforce de vivre, nous rappelant notre monstruosité à ne vivre pas ? Où, si ce n’est au théâtre qui « n’est pas la vie » mais qui est « le seul endroit où l’on dit que ce n’est pas la vie » ?
Un endroit rempli d’inutiles choses venant troubler la simple présence des actrices en scène. Une actrice perdue au milieu d’autres actrices, toutes égarées au milieu du théâtre... Il s’agit de proposer un autre usage du théâtre. Les actrices opprimées et malmenées, appelées par une voix les contraignant à jouer telle scène, de tel auteur, dans tel espace, avec tel costume, subissant les aléas d’une marche répétitive, tournant en rond sur elles-mêmes. Ajouté à cela un geste qui revient tout au long de la pièce, donné tour à tour par différents acteurs, dans différentes situations. Ce geste, c’est celui du doigt qui, posé, sur la bouche impose un silence autoritaire, un « chut ! » Parce qu’il y a des choses qui ne se disent pas, enfin, parce qu’il y a des choses qu’on nous empêche de dire. Et plus loin, cet autre geste, celui d’une main, qui à la fin de chaque scène jouée, tente de s’emparer d’un bouquet – symbole de la satisfaction du spectateur – mais qui échoue délibérément à plusieurs reprises. Et de voir cette actrice qui rentre en scène, face public, leur demandant sans leur demander : « Mais bon dieu ! Que voulez-vous ? Qu’attendez-vous de nous ? » Les acteurs nous interrogent sur l’essence même du théâtre : Qu’est-ce qui est essentiel, fondamental au théâtre ? Cette même question ré-ouvre la forme jusqu’ici exploitée, et les acteurs entament ce trajet silencieux, défait du brouillage, du superflu et du gênant, qui jusqu’alors avait tenté de les atteindre. Les voilà enfin en marche vers l’ultime nécessité : la présence. Pour ce faire, le plateau s’éviderait peu à peu au cours de la représentation.
Comme un hommage adressé aux acteurs, le théâtre n’interviendrait qu’une fois la totale disparition de tous les artifices. Le théâtre ne réapparaîtrait qu’au moment où il ne resterait que l’acteur, à nu, sur un plateau nu, avec les mots des autres dans sa gorge à lui. Car quelque chose s’était altéré face à la multitude de décors et d’accessoires, tant et si bien que les acteurs avaient oublié que le théâtre, c’est eux qui le font. Que le théâtre sans eux ne vaut rien, ça n’est pas du théâtre. Et de se refuser à conclure de sorte que « le désir demeure désir ». De sorte que ce désir de théâtre, jeune, déterminé et douloureux à la fois, soit rendu public. De sorte que ce désir n’ait plus rien à craindre de ses contradictions et qu’il s’empare et récupère la parole, au nom de toutes les libertés qu’il nous reste à conquérir ! Tout homme peut et doit pouvoir, se défaire de « toutes ces oppressions qui nous ferment la bouche » ! Tout homme peut et doit pouvoir, prendre la parole et courir nu sans savoir où il va, partant du principe qu’un non-savoir est déjà un savoir.
Partenaires : Le théâtre Antoine Vitez : Sur la base d’une étape de travail, montrée en juin 2014, le théâtre Antoine Vitez a décidé de soutenir le projet des Vexations (résidence, prêt de salle, technique, prêt de matériel, soutien à la communication). Les Vexations seront présentées au Théâtre Antoine Vitez les 26 et 27 juin. La Friche Belle de mai (résidence, prêt de matériel). Le Théâtre national de La Criée (résidence, prêt de matériel). L’association En devenir (aide à la production, communication, assurances).
Échanges privilégiés : Danielle Bré, Axelle Rossini, Anyssa Kapelusz, Marie Vayssière, Christophe Chave, Franck Dimech, Anais Aouat, Maria Vinciguera, Malte Schwind, Louise Narat-Linol.
Remerciements : Au théâtre Antoine Vitez et à Danielle Bré. A Marie Vayssière et Anyssa Kapelusz.
A.l.p. [ ? ] r.v.A.
Texte et lecture d’auteur
Lecture Bouturée de 15 minutes au Centre International de Poésie Marseille (cipM),
le 26 juin, à partir de 19h, à l’occasion des Inédits 2015.
Contact : reverchon.maxime@hotmail.fr - 06 95 46 21 62
« A.L.P.______R. V.A. A.L.P. A.______ L.______ P.______
A. Arbre ______ L. Lisière______ Ombragée______ P. Paysage______ .
Sous l’ombre d’un chêne un nid verdoyant.
Où il semblerait qu’à une autre époque il se soit passé quelque chose.
Que la végétation recouvre. »
............................................
(EXTRAIT)
Résumé
A.l.p. [ ? ] r.v.A. c’est un manuscrit qui passe de main en main depuis janvier 2015. Je l’ai écrit le long de ces deux années de Master. À la limite c’est de la poésie. Ou bien A.l.p. [ ? ] r.v.A. c’est du théâtre, à la limite. L’objet se trouvant entre les deux, il fait en sorte que la littérature puisse mettre en question les moyens dont dispose le théâtre pour se fabriquer. Comment, en partant de mon savoir-faire d’acteur et d’écrivain, cheminer vers une mise en scène de ma propre écriture ? La question n’est pas simple. Des solutions s’inventent sous forme de Lecture(s).Le spectacle entremêle des textes qui témoignent de notre héritage théâtral comme Le Bourgeois Gentilhomme de Molière, Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset ou encore Elle de Jean Genet, des textes surréalistes dont les Oeuvres de spectacle d’Isidore Isou, et la langue contemporaine de Koltès (La marche, Lettres, La nuit juste avant les forêts). C’est à travers le travail de plateau que la dramaturgie globale est repensée et mise à l’épreuve.
L’Auteur
Maxime, Reverchon, qui vient du verbe jurassien Reverchier, dit pour Fouiller, Retourner en Tout Sens (R.T.S.) & Examiner Soigneusement (E.S.). Il fait une école buissonnière de l’acteur. Aux côtés de Stéphanie saint-Cyr ou de François-Michel Pesenti, d’acteurs dramaturges, cartographes ou écrivains, il va et vient de la théorie (R.T.S.) à des buissons (E.S.), jusqu’à arriver en Master Professionnel Dramaturgie & Écriture scénique, pour organiser un pan de travail et écrire A.l.p. [ ? ] r.v.A.
Notes d’intention/Pistes de travail
Il y a une boite noire, celle d’un théâtre. Y sont exhumés les bouts d’une fiction « défaite ; se défaisant. À défaire ». Mais la fiction est défaite au point que toute tentative, narrative ou dramatique, pour la faire tenir debout soit vaine. De ces tentatives répétées, nous glissons et retombons à chaque fois sur un autre pan. Un pan entier du texte où est mise en jeu cette question : comment faire advenir quelque chose à partir d’une fiction lacunaire, fragmentée, silencieuse ? Que cette question soit posée à même le texte, tient cette fiction fragmentée pour un terrain de jeux.
La fiction est dite « défaite ». Car l’acte, agit par l’auteur, de défaire est mis en scène. Par exemple, les raisons de cet acte sont adressées aux personnages. Qu’elle soit là, « se défaisant », crée un terrain de jeu valable maintenant. Aussi bien pour l’auteur, que pour le lecteur, l’acteur, la mise en scène et le public. « À défaire », pour rejoindre l’ouverture du texte. Et parce que c’est un acte nécessaire, à réitérer, pour faire par nous-même, à partir de ce qu’on nous raconte.
Lecture(s)
Les Lecture(s) dont nous avons l’intention n’auront que faire de lire le manuscrit, il ira seul passer de main en main. Et voyant une lecture arriver, il s’agira pour l’occasion de planter une bouture. Composée à partir de fragments détachés du texte source. L’année prochaine espère disséminer le texte source en autant de boutures qu’il sera possible. Plutôt que de chercher une réponse à cette question : quelle mise en scène faire d’A.l.p. [ ?] r.v.A. ? Nous nous demanderons ; comment, sur scène, mettre en jeux, cette fabrique de l’écriture. Réitérer défaire donc ? Oui. Parce que défaire ouvre sur la
possibilité de réécrire. Et ceci, comme nous n’aurions pas pu imaginer le faire à l’époque
où la fiction était solidement tramée. Défaire ouvre à la venue d’une langue autre.
Défaire acte un appel, une place donnée à, le désir de la venue d’un autre. Tout cela
ayant été acté pendant le processus d’écriture. Mais aussi fictionnalisé à même le tissu
du texte.
Voilà le moment arrivé de mettre son poème à soi sur une table autour de laquelle
siègent d’autre gens. Et de donner les moyens à ceux-ci de s’en saisir ; et par là, du
même coup, cruellement encore, défaire ce manuscrit. Il s’agit de mettre en jeux, sur
scène, les modalités de fabrique d’une écriture plurielle.
Lieux complices & Jounal du Bord, d’avril à juin 2015 : En avril, l’Institut Supérieur des Beaux-Arts (I.S.B.A.) de Besançon m’invite à venir faire une Lecture dans le cadre du Festival Excentricités.
Du texte source défait en deux pièces. La première pièce est retenue. Plantée, cette bouture a pris et donné treize feuilles. Dont sept feuilles orales, et six feuilles blanches. Pour l’occasion, nous écrivons une partition de vingt minutes, composée de temps oralisés et de temps silencieux. Le silence ne relevait pas d’une contemplation immobile. Au contraire, chaque silence devait avoir la valeur d’une articulation entre : Une parole qui tait ce qu’elle a à dire & une prise de parole. La feuille blanche comme lisière de l’une à l’autre. L’une et l’autre à la fois détachées et s’avoisinant. Durant la lecture, sur les feuilles blanches, ce sont des gestes et du mouvement qui sont venus articuler les prises de paroles entre elles.
En mai, Le Collectif En Devenir nous accueille à La Déviation, pour 5 jours de laboratoire : Avec Charlotte Lavigne au plateau. À l’écoute et en appui du texte source, pour qu’il nous raconte comment Défaire. Prenant ensuite notre courage à deux mains, nous réitérons défaire. Nous composons une ébauche de partition. La bouture a pris, elle donne : deux tiges avec deux feuilles chacune, & une tige à quatre feuilles. En tout huit feuilles orales. A quoi ajouter sept feuilles blanches... SOMME TOUTE un nombre et une disposition harmonieuse de pièces détachées d’A.l.p. [ ? ] r.v.A. ... Reste l’énigme, silencieuse, de l’articulation des pièces par l’actrice elle-même, auteur-dramaturge en acte, sur la scène.
Maxime Reverchon est assisté par Charlotte Lavigne.
Partenaires : Festival Excentricités (Besançon) (accueil d’une étape de création), le cipM (accueil d’une lecture), La Déviation et le Collectif En Devenir (résidence).
LA DEVIATION [Itinéraire conseillé]
Création d’un lieu de production, d’expérimentation et de recherche artistique
Lauren LENOIR | Collectif EN DEVENIR
Ouverture officielle : Septembre 2015
endevenir.org — associationendevenir@gmail.com
laurencarlalenoir@gmail.com — 06 24 01 74 53
Déviation : Action de sortir de la direction normale ; son résultat. Écart du plan de tir. Dérivation. Changement (considéré comme mauvais) dans une ligne de conduite, une doctrine. Aberration, déviationnisme. Chemin que doivent prendre les véhicules déviés. Détournement.
L’idée
La Déviation [Itinéraire conseillé] est un lieu de résidence et de création en cours d’habilitation. Ce projet est porté par l’association En Devenir depuis sa création en octobre 2012.
La Déviation compte une équipe d’une vingtaine de personnes rassemblées autour de ce désir de création d’un lieu alternatif à Marseille. Les membres sont pour la plupart issus d’études artistiques (théâtre, architecture, arts plastiques), mus par les mêmes désirs d’émancipation vis à vis des institutions. La location du bâtiment est assurée par les apports financiers de chaque résident.
La Déviation [Itinéraire conseillé] se situe à la périphérie de la ville de Marseille, dans les quartiers nord à la limite de l’Estaque, dans les derniers bâtiments du hameau de la Nerthe. Le lieu est à vingt minutes à pied du village de l’Estaque et de sa gare, au 210 chemin de la Nerthe, voie menant à l’ancienne usine de cimenterie et de chaux appelée alors La Coloniale. L’espace investi – un ancien atelier mécanique de la cimenterie, (1000m2 sur une parcelle de 2000 m2 entourée de falaises) afin d’en faire un lieu de vie, de travail et d’activités artistiques – est réparti ainsi : guinguette, ateliers de plasticiens, salle de répétition, atelier de construction, bureaux, dortoirs pour les artistes en résidence, théâtre de verdure et jardins. Un secteur musique mobile est aussi en projet. Les espaces sont mutualisés et permettent une circulation entre eux.
Un café associatif « La guinguette » ouvre ses portes mi-juin. La guinguette assure un apport financier régulier pour l’aménagement et l’entretien du lieu, elle permet aussi de créer un lien avec les habitants du quartier. Elle sera ouverte au public trois soirées par semaine, pour des lectures, concerts et expositions, ainsi que quelques dimanches (Amap, dépôt de pain, brunchs...). La guinguette est un espace de rencontre pour les voisins, les résidents permanents et les artistes accueillis.
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La Création Libre
La Déviation est un lieu de production, d’expérimentation et de recherche artistique pour promouvoir la création libre, comme recherche non nécessairement inscrite dans un rapport de résultat. C’est un lieu d’accueil interdisciplinaire où artistes plasticiens, chorégraphes, metteurs en scène, auteurs, architectes, ouvriers qualifiés (électricité, maçonnerie...), designers partagent des espaces de travail. Chaque artiste permanent ou accueilli est invité à prendre part à l’organisation commune et politique du projet. Politique en ce sens que la politique est le rapport de l’homme avec des (ses) possibles. La Déviation tente ainsi de saisir l’impossible.
« Penser hors du possible, c’est penser l’inédit, l’inouï – ce que toute existence porte avec elle et qui pourtant n’est jamais donné, déposé, que ce soit pour être conservé ou réformé. Le monde n’est pas à changer : il est à créer. [...] "Impossible" ne signifie donc pas "non possible" (irréalisable) mais étranger au calcul de l’(in)faisabilité [1]. »
La Déviation se construit en tant qu’alternative, forgeant sa dynamique sur les singularités de chacun des acteurs et constituant une collectivité pensante et agissante.
Le réel
La construction, l’aménagement de cet espace ainsi que ses activités ne sont pas figés, ils se pensent aussi en fonction de rencontres, de particularités imprévisibles et d’opportunités. Le projet continue de s’écrire.
La Déviation, en devenir-outil de travail, est à l’heure actuelle en friche, les espaces s’aménagent au jour le jour en fonction des activités qui s’y passent. Ainsi l’atelier dédié aux arts plastiques s’est transformé en salle de projection lors de la visite de Vincent Joly (comédien du Théâtre du Radeau, réalisateur du Promontoire du songe) pour l’avant-première mondiale de son film. Depuis, des projections ont lieu de temps en temps. Aldo Thomas, artiste et voisin, a garé dans un recoin une ancienne ambulance pour y faire un studio de musique déplaçable...
Ce lieu a pour vocation d’être un espace de possibles, répondant à différents besoins, envies, domaines de disciplines qui cohabitent. La Déviation, c’est en quelque sorte une hétérotopie.
La Déviation, c’est une construction, un cheminement, une voie que nous traçons, un peu au hasard, sans trop savoir comment, ni où cela nous mènera. Le collectif En devenir.
La pré-ouverture de la guinguette de La Déviation a eu lieu le Samedi 23 mai 2015.
L’ouverture officielle est prévue en septembre 2015.
Partenaires
Équipe active
Victor Assie (résident permanent, comédien), Jules Bourret (électricien), Anne-Sophie Derouet (comédienne), Naïs Desiles (comédienne), Neills Doucet (membre du CA, régisseur général), Marine Dubois (résidente permanente, artiste plasticienne), Julie Familiar-Cano (conceptrice, artisan), Emmy Faure (résidente permanente, artisan), Adrien Fontanell (architecte, percussionniste), Anne -Flavie Germain (membre du CA, Chargée de relations public festival d’art lyrique d’Aix), Johana Giacardi (metteur en scène, comédienne),Anaïs Guittonny (Membre du CA, comédienne), Vincent Hannoun (Membre du CA, architecte), Gwennaëlle Le Bars (normalienne, énergies renouvelables), Lauren Lenoir (Membre du CA, comédienne), Louise Narat-Linol (membre du CA, comédienne, critique), Agathe Paysant (comédienne), Maxime Reverchon (comédien, auteur), Joël Rogge (Propriétaire, plombier), Malte Schwind (Membre du CA, metteur en scène), Myriam Sokoloff (résidente permanente, comédienne), Aldo Thomas (résident permanent, comédien, circacien, musicien), Maxime Touron (résident permanent, comédien), Ludivine Venet (résidente permanente, artiste plasticienne), YesWeCamp et ses bénévoles (résident permanent, concepteur architecture), Julie Weirich (voisine, interlocuteur production) ...
Dispositif d’accompagnement RAMSESS acquis (Réseau d’Accompagnement des Structures de l’Économie Sociale et Solidaire ) : Babalex, Têtes de l’Art, ESIA.
Soutien :
Les équipes de la Gare Franche (conseil, interlocuteur privilégié sur le plan artistique, administratif, don de matériel), du théâtre Antoine Vitez (conseil, interlocuteur privilégié sur le plan artistique, administratif, don de matériel), des Bancs publics (interlocuteur privilégié, don de matériel), du Comptoir de la victorine (interlocuteur), du Pôle Nord (interlocuteur privilégié, prêt de matériel), de l’Entrepont (interlocuteur), La Fonderie (interlocuteur privilégié), Komm’n’act/ Festival Parallèle (interlocuteur), des Bernardines (don de matériel), du Théâtre du Merlan (don de matériel), de la Friche-Belle de mai (interlocuteur, expertise), l’ARCADE, Cie du Singulier (interlocuteur privilégié).
Remerciements : Hélène Baisecourt, Danielle Bré, Yvan Boivin, Philippe Car, Laurence Chable, Lou Colombani, Emmanuelle Gourvitch, Suzanne Joubert, Julie Kretzschmar, Sophie Lemaire, Agnès Loudes, Dominique Pranlong-Mars, Marie Vayssière, Catherine Verrier.
Histoire(s) d’amour (s)
Texte de Jean-Luc Lagarce et Mise en scène de Roxane SAMPERIZ
1ère étape de création les 11, 12 et 13 juillet 2015,
à la MJC Jacques Prévert d’Aix-en-Provence
Contact : r.samperiz@hotmail.fr – 06 29 80 09 26
— Texte | Jean-Luc LAGARCE
— Mise en scène | Roxane SAMPERIZ
— Assistanat à la Dramaturgie | Juliette LOUEDEC
— Scénographie | Véronique OLLIVIER & Marie PELLEGRINO
— Création Lumières | Thibault GAMBARI
— Avec | Oriane FAURE, Marius JACQUOT & Christophe POUDENX
Projet
Histoire(s) d’amour(s) s’inscrit dans un cycle d’écriture sur le motif des amours à trois, qui se déploie dans plusieurs œuvres entre 1983 et 1990. Jean-Luc Lagarce écrit Histoire d’amour (Repérages) en 1983. Pendant sept années,, il semble obsédé par cette histoire, rédigeant d’autres pièces (De Saxe, Roman, Derniers remords avant l’oubli) qu’il définit dans son journal intime comme des « sortes de suites à Histoire d’amour ». Puis, en 1990, il termine Histoire d’amour (Derniers Chapitres) fermant ainsi la série des pièces sur les amours plurielles. Ces deux textes me semblent totalement indissociables, et ce projet tente d’interroger le geste de l’écrivain à l’œuvre : pratique d’écriture et de réécriture. C’est pourquoi, j’ai choisi de monter Histoire d’amour (Repérages) et Histoire d’amour (Derniers Chapitres) l’une à la suite de l’autre, dans l’ordre dans lequel elles ont été créées par leur auteur. Ceci, afin de faire apparaître les différentes strates d’écritures et d’interroger cette langue, cette poésie propre à Jean-Luc Lagarce.
Notes d’intention/Pistes de travail
Un homme, le Premier homme, semble être continuellement en train d’écrire une histoire, peut-être une pièce, qui deviendra mise en scène : celle d’un amour à trois, entre deux hommes et une femme. La pièce raconte le souvenir, par bribes, de leur passé commun lorsque ces trois-là vivaient ensemble. Un jour, aujourd’hui, au moment du spectacle, deux autres hommes et une autre femme découvrent et interprètent cette pièce. Ensemble, ils vont tenter de nous raconter cette histoire, de la faire exister, de la réinventer sous nos yeux.
Histoire(s) d’amour(s) est avant tout une pièce sur le geste d’écriture, comment raconter, ensemble, une histoire qui nous est commune - comment la partager, cette histoire, avec d’autres qui ne la connaissent pas ? Elle questionne ainsi l’acte même d’écrire et de créer sur la scène, pour le théâtre.
« Histoire d’amour c’est l’histoire des dix années qui viennent de s’écouler ou des dix années, qui sont là, en train de s’écouler. »
Si j’aime Jean-Luc Lagarce, c’est pour sa langue, pour cette poésie particulière qui traverse toute son œuvre. A la lecture d’Histoire d’amour, c’est cette poésie qui m’a frappée. Ce texte me permet d’assouvir un désir profond : celui de revenir à une théâtralité essentielle, de mettre la parole au centre de la pièce, de rendre aux mots leur pouvoir poétique. Ici, les personnages semblent enfermés dans une temporalité multiple. On ne sait plus si l’histoire a déjà eu lieu, ou si elle est en train de s’écrire et de se vivre devant nos yeux. L’histoire semble indéfiniment se réécrire. Les protagonistes paraissent enfermés dans une ritournelle où ils ne cessent, comme pour échapper à l’oubli, de dire à l’infini, créant ainsi un effet de vertige à l’image de ces boîtes gigognes qui s’enchâssent les unes dans les autres.
Chez Jean-Luc Lagarce, la scène n’est jamais loin, le théâtre fait partie intégrante de la pièce. Ici, les personnages se trouvent sur une scène de théâtre. Se pose alors le problème de l’adresse car le choix du destinataire, sans cesse remis en doute, devient un combat incessant. Dès lors, il faut rester vigilant face à cette écriture et prendre le pouvoir, décider, faire un choix.
Le projet naît, ainsi, de ma volonté à me confronter à cette langue qui se répète, trébuche, se reprend. Le mouvement de la pensée et le mouvement de la parole sont liés. On se trouve dans le présent absolu d’un dire qui s’invente pas à pas, dans la fragilité même du vivant. Les répétitions/variations font de la parole le lieu exclusif du drame. La pensée avance toujours, la répétition nous mène plus loin dans le discours, ce n’est jamais un référent passé, c’est une marche en plus. Malgré tout, parler chez Jean-Luc Lagarce, c’est avant tout prendre un risque. Parler fait mal. Il faut trouver le mot, celui qui convient et ne trahit pas : parler trop pour ne pas trop en dire. Il s’agit donc aussi de travailler sur la difficulté de dire.
L’histoire d’amour doit être racontée telle qu’elle a été. Seulement, il semblerait qu’il y ait autant de versions qu’il y a de personnages. Les souvenirs des uns se confrontent aux souvenirs des autres. Ils ne s’écoutent pas, et le récit change sans cesse au fil des prises de parole de chacun. Il n’y a pas une histoire mais une infinité d’histoires... Nous cherchons à faire entendre, à montrer les multiples imaginaires et points de vue qui peuvent exister autour d’un même événement. L’interprétation et surtout la réinterprétation d’un événement, d’un souvenir, change suivant la sensibilité de chacun : subjectivité de la mémoire qui transforme la réalité vécue. Raconter à trois voix semble poser un certain nombre de questions : comment écrit-on et réécrit-on sans cesse autour d’un même thème ? Comment le temps bouleverse-t-il notre vision ? Comment altère-t-il notre mémoire et nos souvenirs ? Il nous pousse à faire un état des lieux, il nous incite à réécrire l’histoire.
Mais, alors, comment raconter ensemble une histoire - cette histoire ? Comment la réécrire et la transmettre ? Il s’agit avant tout de questionner la langue, cette langue particulière faite de répétitions, de corrections, de suspension. Car c’est bien de cette langue que tout semble émaner : décors, gestes, sons... Nous interrogeons la répétition dans le montage : comment agit-elle sur le corps, dans la diction, dans ce qui se raconte, dans ce que l’on en perçoit. Mais nous l’interrogeons également dans ce qu’elle apporte à la création elle-même : Ce qu’elle nourrit, parfois enferme, mécanise, aliène, mais également libère. Ici, les acteurs et leurs personnages remettent sans cesse en question les mots, les sons, leur présence et tout ce qui les entoure. La scène est à faire - à refaire - à défaire devant vous. Ils sont à la fois auteurs et acteurs et doivent s’ouvrir à l’exercice de création d’un rôle qui semble toujours à inventer, à réinventer, à réécrire... Comme si Histoire(s) d’amour(s) était un livre en perpétuelle réécriture ; un livre toujours à venir. Il existe une multitude d’histoires à invoquer, une multitude de je(ux) à convoquer sur le plateau...
Partenaires & soutiens : MJC Prévert résidence hebdomadaire et accueil des présentations publiques les 11, 12, 13 juillet 2015 - Agence de Voyages Imaginaires résidence - Styled fabrication de Led pour les décors - Joachim Vital-Mermoz prêt de matériel régie Son & Lumières - Aix-Marseille Université prêt de locaux pour répétitions - Compagnie Demain nous fuirons regards extérieurs, assurance, communication site internet.
Regards extérieurs : Alexandra Komaniecki, Hugo Dutech et Laura Foy.
Remerciements : Gentiane, Monique et Didier Vital-Mermoz pour tout le soutien qu’ils apportent, chacun à leur manière, dans ce projet depuis le début. Alexandra Komaniecki, Laura Foy, Fabien Hintenoch, Axelle Faure et Mélissa Conte pour leur précieux soutien et leurs regards extérieurs affûtés et toujours bienveillants. Dominique Burner, Eric & Michèle Samperiz et Christian et Christiane Tisse pour la générosité dont ils ont fait preuve et la confiance qu’ils nous accordent. Hugo Dutech pour l’aide riche et précieuse qu’il a apporté sur les deux années qui viennent de s’écouler. Odile Meissimilly pour sa patience.
[1] 1Jean-Luc Nancy, « Monogrammes 15 : De l’impossible », L’impossible, l’autre journal, n°10, février 2013