Master Professionel “Arts de la Scène” (Aix-Marseille Université) | Plaquette de formation 2016-2017

vendredi 13 septembre 2024


Aix-Marseille Université
UFR Arts, Lettres & Sciences Humaines
Année 2016-2017

Master arts de la scène
parcours Dramaturgie et écritures scéniques (professionnel)

plaquette de formation | présentation des cours et emplois du temps

Présentation
Offre de formation
— Présentations des cours
 Semestre 1 | - Semestre 2
 Semestre 3 | - Semestre 4
— Emploi du temps
 Semestre 1 | - Semestre 2
 Semestre 3 - Semestre 4

Aix-Marseille Université propose un cursus d’études théâtrales complet, au sein duquel le Master Arts de la Scène se présente comme la suite logique des formations intitulées DEUST « Formation de base aux métiers du théâtre » et Licence « Arts du Spectacle » (parcours « Arts de la scène »), dispensées dans les cycles précédents. Le parcours en « arts de la scène » est inséré dans le Master Arts, présentant la même structure et regroupant les enseignements en Musique, Cinéma Audiovisuel, Théâtre, Arts plastiques, Médiation culturelle de l’art, sous la direction de Yannick Butel. Ce Master est articulé avec la Formation doctorale « Lettre et arts » et est relié au laboratoire LESA (Laboratoire d’études en sciences des arts)

La visée globale de cette formation théâtrale est cohérente avec l’histoire de cette discipline au sein de l’enseignement supérieur français. Les cursus s’appelaient autrefois « études théâtrales » et assignaient principalement aux formations universitaires une fonction d’étude des œuvres et du phénomène théâtral, formation essentiellement réflexive. Aujourd’hui, l’intitulé des formations est « Théorie et pratique des arts de la scène  », c’est-à-dire réflexion sur l’art mais aussi implication dans l’art. Nous avons toujours comme mission de former des chercheurs en théâtre mais dans une mise en relation entre théorie et pratique. Nous avons également à transmettre une formation au théâtre et par le théâtre, dans le cadre d’une pratique démocratique de l’art et dans un contexte historique et professionnel donné.

Le Master Arts de la Scène propose deux parcours : un parcours professionnel et un parcours recherche.

Le parcours professionnel (P3) met en relation la politique pédagogique de notre université en matière de formation aux arts de la scène (reposant sur l’articulation entre théorie et pratique) avec les besoins professionnels liés aux métiers du théâtre.
Il a pour objectif la maîtrise, à travers des cours et des ateliers, de l’analyse des écritures scéniques et de leur mise en œuvre personnelle, comme artistes de la scène (mise en scène, écriture dramatique, dramaturgie), responsables d’équipements théâtraux (programmation et direction artistique d’un lieu de diffusion), critiques dramatiques. Ce choix d’une formation commune liée à divers postes de travail nous semble répondre au souhait d’une compétence partagée que chaque métier réclame comme centre d’une possible coopération. Il repose sur la conviction qu’artistes, directeurs artistiques et critiques sont conjointement responsables et acteurs des enjeux esthétiques des pratiques théâtrales dans lesquelles ils s’inscrivent. Il s’agit par là de limiter les conséquences néfastes d’un triangle production-diffusion-communication organisé autour du spectacle envisagé comme produit, et de favoriser l’émergence de gestes artistiques forts, qui soient en prise avec notre société, et s’appuient sur une solidarité de métiers dont le spectacle vivant – et le théâtre en particulier – a aujourd’hui besoin.
La formation organise une confrontation précise avec le champ professionnel concerné, à l’occasion de la réalisation finale des projets (mises en scène, écriture, organisation de manifestations…). Chaque étudiant expérimente singulièrement ses connaissances et ses questions artistiques, au contact des réseaux professionnels propres à chaque projet. La formation bénéficie d’un partenariat étroit avec le tissu professionnel régional et national.

Conditions d’admission en filière professionnelle : cette filière est ouverte en formation initiale aux étudiants possédant une licence « arts du spectacle » et, en formation continue, sur examen du dossier individuel du candidat. Les candidats titulaires d’une maîtrise, d’un master année 1 ou de validation d’acquis professionnels peuvent accéder au niveau 2 sous réserve de l’avis de la commission pédagogique. Aucune admission n’est automatique.
Validation : présentation du projet, mémoire accompagnant le projet, soutenance du mémoire.


MASTER PROFESSIONNEL PARCOURS DRAMATURGIE ET ÉCRITURES SCÉNIQUES

Semestre 1 (30 Crédits)

— THE Q4 (12 C) : Eléments de méthodologie
 THE Q41 (9 C) : Esthétique générale (avec Médiation culturelle de l’art et la FAI AR) (Yannick Butel)
 THE Q42 (3 C) : Projet tutoré 1 (Eva Hernandez)

— THE Q5 (6 C) : Savoirs fondamentaux relatifs au domaine de la formation
 THEQ51-A (2C) : Analyse d’œuvre (Eva Hernandez)
 THEQ52-A (2C) : Atelier de mise en scène (Michel Cerda)
 THEQ53-A (2C) : Séminaire regard critique (avec Médiation culturelle de l’art) (Yannick Butel)

— THE Q7 (12 C) : Savoirs et savoirs faire en situation professionnelle
 THE Q71-A (9C) : Suivi de projet 1 (Michel Cerda)
 THE Q72-A (3C) : Conditions de la création théâtrale, Montage de projet (Lou Colombani)

Semestre 2 (30 Crédits)

— THE R5 (12 C) : Art et culture
 THE R51-A (3C) : Art et culture (Sarah Di Bella)
 THE R52-A (6C) : Atelier expérimentation dramaturgique (avec la FAI AR) (Anyssa Kapelusz)
 THE R53-A (3C) : Écriture critique (Yannick Butel)

— THE R6 (18 C) : Séminaire de culture spécifique et connaissances professionnelles
 THE R61-A / THE R61-B (6C) : 2 séminaires de spécialité (Matthieu Cipriani, et Arnaud Maïsetti)
 THE R62-A (2C) : Projet tutoré 2 (Anyssa Kapelusz)
 THE R63-A (6C) : Suivi projet 2 (Michel Cerda)
 THE R64-A (2C) : Assistanat d’atelier
 THE R65-A (2C) : Comité de lecture (avec l’ERAC) (Arnaud Maïsetti et Jean-Pierre Ryngaert)

Semestre 3 (30 C)

— THE S1 (6C) : Séminaire interdisciplinaire en arts (Jacques Amblard, Sylvie Coëllier, Louis Dieuzayde, Caroline Renard, Sylvia Girel)

— THE S2C (6 C) : Module de rattrapage ou langue vivante appliquée

— THE S7 (12 C) : Recherche et formation professionnelle
 THE S71-A OU THE S71-B (6C) : un séminaire de spécialité (Matthieu Cipriani, ou Arnaud Maïsetti
 THE S72-A (3C) : Médiation, communication, production (Agnès Loudes)
 THE S73-A (3C) : Initiation à l’analyse des arts de la rue (Claudine Dussolier)

— THE S6 (6C) : Préparation et suivi du projet (Anyssa Kapelusz)

Semestre 4 (30 C)

— THE T5 (6 C) : Approche critique du mémoire et du projet
 THE T51-A (3C) : Préparation mémoire et oral liés au projet (Anyssa Kapelusz
 THE T52-A (3C) : Atelier expérimentation dramaturgique (avec la FAI AR) (Anyssa Kapelusz

— THE T6 (24 C) : Réalisation du projet et soutenance
 4 épreuves :
— 1. Projet,
— 2. Mémoire,
— 3. Soutenance,
— 4. Rapport de stage


MASTER 1 Professionnel



Semestre 1 : du lundi 19 septembre 
au samedi 17 décembre 2016

THE Q4
ÉLÉMENTS DE MÉTHODOLOGIE
(12 crédits)

THE Q4
Esthétique générale (9 crédits)
Yannick Butel
Vendredi 9h-12h
Marseille


Les 23 et 30/09, 07, 14, 21, 18/11.

(mutualisé avec le secteur Médiation culturelle de l’art et la FAI AR)


En note liminaire d’un séminaire consacré à l’esthétique du C.I.D. (ou l’étude du Conforme, de l’Informe et du Difforme en art), il s’agira de rappeler l’histoire et les mutations conceptuelles du terme « Esthétique » qui nous engage à penser la question de la forme comme reflet d’un beau travaillé et défini par le discours « académique ». C’est-à-dire, et vraisemblablement aussi, un discours d’exclusion. 
Dans le prolongement de ce temps I, un temps II articulé à l’idée d’une pratique artistique « postmoderne » qui se fonde philosophiquement, entre autres sur la « fin des grands récits » mais aussi les notions « d’espaces plastiques » et de « dispositifs », sera l’occasion d’investir le champ protéiforme qu’offre la production artistique aujourd’hui. 
Ce séminaire prendra appui sur le travail du metteur en scène Jean-François Peyret.

Évaluation : un travail écrit à la maison (50%), un travail écrit sur table (50%). Présence obligatoire


Bibliographie indicative : 

— Theodor W. Adorno, Prismes. Critiques de la culture et de la société, trad. G. et R. Rochiltz, Paris, Payot,1986

— Hannah Arendt, Vies politiques, trad. de l’anglais et de l’allemand par Eric Adda, Jacques Bontemps, Barbara Cassin, Didier Don, Albert Kohn, Patrick Lévy, Agnès Oppenheimer-Faure, Paris, coll. « Tel », Gallimard,1974.

— Georges Didi-Huberman, « Forme avec Présence », Théâtre/Public, n°104, Théâtre de Gennevilliers, mars-avril 1994.
— 
Michel Guérin, L’Espace plastique, Bruxelles, éd. La Part de l’œil, 2008.
— 
Kandinsky, Du Spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, trad. Nicole Debrand, édition établie et présentée par Philippe Sers, Paris, coll. « Folio/Essais », Denoël, 1989.

— Paul Klee, Théorie de l’art moderne, édition et traduction Pierre-Henri Gonthier, Paris, coll. « Folio/Essais », Denoël, 1964.

— Jean-François Lyotard, Que Peindre, Paris, Hermann, 2008.

— Jean-François Lyotard, La condition postmoderne, Paris, Minuit, 1994.

— Discours, image, dispositif. Penser la représentation, Textes réunis par Philippe Ortel, L’Harmattan, 2008.


THE Q42
Projet tutoré 1
Eva Hernandez
10h-18h
Marseille, FAI-AR


Les 5, 6, 7 décembre

Cette session de 3 Jours vise à approfondir les projets de mise en scène débutés dans le cadre de l’atelier « Mettre en scène » en s’appuyant sur la pièce de R. del Valle-Inclan, Les Cornes de D. Sapristi, étudiée lors du séminaire d’ « Analyse d’œuvre ». Pendant cette session, les étudiants de Master Recherche 1 accompagneront l’élaboration d’une dramaturgie appliquée aux travaux scéniques et en tant que « regard extérieurs », ils auront également pour tâche de proposer des retours critiques sur les expériences de plateau aux étudiants de Master Pro 1.

Évaluation : Contrôle continu (évaluation des travaux pratiques) + compte rendu écrit.


THE Q5
SAVOIRS RELATIFS AU DOMAINE DE FORMATION
(6 crédits)


THE Q51
Analyse d’œuvres
Eva Hernandez
mercredi 9h-11h
Aix


Les 21 & 28 septembre ; les 05, 12 & 19 octobre et les 09 et 16 novembre.

Ce séminaire théorique sur lequel s’appuieront l’atelier « Mettre en scène » et le « Projet Tutoré 1 », vise à s’initier collectivement à l’analyse dramaturgique en vue du passage à la scène. Analyse du texte et de ses enjeux langagiers, esthétiques, sociohistoriques, théâtraux, ainsi que des difficultés que la traduction comporte.
Les Cornes de D. Sapristi se trouve au centre du triptyque théâtral Carnaval Martial dont les protagonistes sont des militaires. Il présente une même histoire par des moyens fort différents : marionnette, mélo et une forme ultranationaliste de poésie populaire. Selon ces formes, esthétique et interprétation de l’histoire rapportée changent radicalement.
Dans la filiation des comedias d’honneur caldéroniennes (Siècle d’Or espagnol) comme de l’Ubu Roi de Jarry, Valle-Inclán s’empare de la poésie symboliste, du théâtre romantique, du Grand Guignol, du théâtre de boulevard… Le télescopage réussi entre symbolisme et grotesque, entre histoire, dénonciation politique et poésie, ne donne pas lieu à un pastiche ou à un collage mais parvient à construire une unité esthétique forte… l’esperpento, dont la capacité à dénoncer sans didactisme, à interroger le théâtre tout en s’ancrant dans l’histoire de l’Espagne du tournant d’entre le XIXème et le XXème ss. reste à ce jour inégalée.
Evaluation : Contrôle Terminal. Dossier.
La pièce de R. del Valle-Inclan, Les cornes de D. Sapristi, sera distribuée en début de semestre par l’enseignante.



THE Q52 – 2 crédits
Atelier « Mettre en scène »

Michel Cerda
Aix


Jeudi 14h/20h Aix, 3BIS F
Puis Jeudi 29 septembre, Jeudi 6, jeudi 17 novembre,
et mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 novembre

L’atelier vise à questionner la pratique de la mise en scène et en interroger certains fondamentaux : la mise en espace et la fabrication du temps, le training, l’improvisation et la direction d’acteur. Il s’agira également d’apprendre à penser des éléments techniques tels que le son, la lumière, les costumes, la scénographie. Autant d’outils pour cerner le travail de création scénique et la gestion d’une équipe.

Évaluation : Contrôle continu.
Atelier réservé aux étudiants de master professionnel 1 et à huit étudiants (D2 et L3 confondus) de la filière « les métiers du plateau ».


THE Q53 – 2 crédits
Séminaire de regard critique

Yannick Butel
vendredi 12h-14h
Marseille



(mutualisé avec le secteur Médiation)

Les 23 et 30/09, 07, 14, 21, 18/11

La critique est parfois un espace de frictions. Et décliner la critique au singulier ne peut que masquer une pluralité de pratiques dont les frontières sont moins certaines que les préjugés qui les dessinent. Critique journalistique, universitaire, essayiste, surfeur et blogueur… exercice de dramaturgie comme le prétendait Bernard Dort, la critique vit dans l’ombre de l’œuvre, l’éclaire, lui nuit, lui reste étrangère. Il s’agira d’interroger le rapport que le sujet (le critique) entretient à l’objet (l’œuvre) à travers le discours qu’il tient sur ce dernier. Il s’agira de penser le lien entre « ce que nous voyons et ce qui nous regarde ».
Évaluation : Un exposé oral (50%) et un travail écrit à la maison (50%).

Bibliographie indicative :
— Jean-Pierre Thibaudat, Chroniques d’un chasseur d’oubli, Bourgois.
— Bernard Dort, Le Spectateur en dialogue, POL.
— Emile Copfermann, La Mise en crise théâtrale, Maspero.
— Guy Dumur, L’Expression théâtrale, Gallimard.
— Jacques Rancière, Le Spectateur émancipée.
— W. Benjamin, La Tâche du traducteur.
— Kant, La Critique de la faculté de juger.


THE Q7
SAVOIRS ET SAVOIRS FAIRE EN SITUATION PROFESSIONNELLE (12 crédits)

THE Q71 – 9 crédits
Séminaire de suivi des projets 1 


Michel CERDA
Jeudi 10h/12h
Aix


Les 29 Septembre, 6 et 20 Octobre, 10 et 24 Novembre
et le samedi 26 novembre de 10h à 14h.

Ce séminaire a pour mission d’analyser et de faciliter la mise en route des projets des étudiants, sur le plan de la recherche artistique et de son inscription professionnelle.
Préparation du premier « acte public », présenté au théâtre A. Vitez les 9 et 10 mars 2017.

Évaluation : Contrôle continu (dossier sur l’état d’avancement du projet)


THE Q72 – 9 crédits
Montage de projets

Lou Colombani
vendredi 14h30-16h30
Marseille, IMMS



Les 23/09, 30/09, 7/10, 14/10, 21/10, 18/11, et le 25/11 de 10h à 12h.

Comment envisager un projet de sa conception à sa réalisation ?
Ce cours travaillera selon une pédagogie dynamique et collective plusieurs notions fondamentales dans le développement de projets :
— la connaissance de son environnement, de ses interlocuteurs et des différents dispositifs
— l’expression de son projet : argumentaire clair et affirmation de sa singularité au sein d’un contexte et d’un paysage,
— la nécessité de savoir s’entourer : ciblage des partenaires et constitution d’une équipe
— le pilotage et la sécurisation du projet


THE R41-A – 6 crédits
Séminaire de spécialité (a lieu au premier semestre)
Théâtre et Société
Matthieu Cipriani
Lundi 13h - 16h
Aix


Les lundis 7, 14, 21, 28/11.

L’assemblée théâtrale serait « une assemblée non politique de la polis, c’est-à-dire, si l’on veut, comme mise au jour du non politique dans le politique même ». Si le théâtre est issu de la polis, rien n’indique que cette manifestation sociale soit par essence politique. Dans ces conditions, le théâtre n’aurait pas pour fonction d’agir dans la cité ni celle de transformer le monde. Nous tenons cette idée de Jean Duvignaud que l’impuissance sociale du théâtre serait inversement proportionnelle à sa puissance de symbolisation. Or, il apparaît que les conditions de réalisation du théâtre politique sont liées à un contexte historique spécifique. Il faut en effet, attendre la révolution industrielle de la fin du XIXème siècle et la naissance du naturalisme et du théâtre ouvrier, pour qu’émerge cette idée selon laquelle la beauté de l’art doit reposer sur son utilité sociale et donc se mettre au service des travailleurs. Mais, c’est au lendemain de la Grande guerre que la notion de théâtre politique voit le jour avec Erwin Piscator, pour qui la scène n’est plus seulement le miroir de son temps mais une assemblée politique où l’on juge et décide des modalités d’actions conformément aux exigences révolutionnaires. Il existe aujourd’hui tout un pan du théâtre qui cherche à s’inscrire dans les luttes de son époque et à redistribuer les places et les fonctions des auteurs, des acteurs et des spectateurs. Ce séminaire a donc pour objet de montrer qu’en renouant avec une histoire des théories politiques du théâtre, ces formes contemporaines questionnent à nouveau le statut de l’art et de l’artiste dans la cité.

Évaluation : Dossier.


Semestre 2 : du lundi 23 janvier au samedi 14 avril 2017

THE R5
ART ET CULTURE – 12 crédits


THE R51
Figures du mouvement : l’approche transhistorique

Sarah di BELLA
vendredi 9h-12h ou 10h-12h
Aix


Vendredi 10h-12h : 27/1 et le 3/2
Vendredi 9h-12h : 10/2, 3/3, 17/3, 24/3, 31/3, 7/4, 14/4

La figure de la danse en cercle est un topos de la représentation dans la culture occidentale. A l’instar des pathosformeln visés par Aby Warburg au début du 20e siècle et plus récemment étudiés par George Didi-Huberman, la danse en cercle ou par le cercle ou par le mouvement circulaire, traverse les époques et les cloisons artistiques, en donnant toujours forme à l’intensification d’un pathos que la figure géométrique du cercle donne à voir comme collectif.
Au contact avec des documents de nature différente – théâtraux, iconographiques, chorégraphiques ; anciens, renaissants, contemporains – nous réfléchirons à la définition d’une méthode qui permette de problématiser et structurer un sujet de recherche interdisciplinaire et transhistorique. Aby Warburg affirmait au sujet de l’étude iconographique des pathosformel, qu’elle ne pouvait pas se tenir à l’écart de l’étude des autres formes de représentation, notamment rituelles et théâtrales. On procédera ici en sens inverse : en partant du spectacle vivant, moderne ou contemporain, on cherchera dans l’iconographie la « famille » d’appartenance de la figure de la danse en cercle dont la symbolique est « intensifiée » dans et par chacune de ses représentations. 

Évaluation : Dossier



THE 52 – 6 crédits
Atelier d’expérimentation dramaturgique
(avec la FAI-AR)
Anyssa Kapelusz
Divers lieux en espace public à Marseille 


1 réunion de préparation le jeudi 16/02, de 11h à 13h (lieu à déterminer). 
Ateliers : Le vendredi 17 mars de 14h à 20h
Le samedi 18 mars de 11h à 18h
Le vendredi 24 mars de 14h à 20h
Le samedi 25 mars de 11h à 18h
Le jeudi 30 et le vendredi 31 mars de 14h à 20h 
Le samedi 1er avril de 10h à 20h
Représentation : le 1er avril (heure à préciser)

« Il y a d’ailleurs quelques mépris dans la désignation même d’art public. Ne dit-on pas de la même façon pour désigner une prostituée : une fille publique ? L’art public, contrairement à l’art pour les musées, serait-il celui qui se prostitue ? » 
Daniel Buren, A force de descendre dans la rue, l’art peut-il enfin y monter ?

Cet atelier d’expérimentation vise à initier les étudiants à la pratique artistique dans l’espace public, urbain et non urbain. Il s’agira de les sensibiliser à la poétique du site specific art, à ses caractéristiques et à ses contraintes. 
A l’issue de cet atelier, une création sera présentée le 1er avril 2017 au Palais Longchamp à Marseille dans le cadre de la manifestation Train Bleu organisée par La Criée, Théâtre National de Marseille.

Évaluation : Contrôle continu. Présence indispensable. Coef. 1


THE R53 – 3 crédits
Écriture critique

Yannick Butel
Mardi 15h/17h
Marseille


Les 28/02,14, 21, 28/03 et 04/04, 11/04

Atelier de master professionnel ouvert aux étudiants de master recherche


Choisir une stratégie discursive, identifier le récepteur, écrire au regard d’une ligne éditoriale et des déterminismes qu’elle impose. Se définir comme « police esthétique » ou dramaturge, hésiter entre le « papier intime » et l’article prétendant à l’objectivité. Cet atelier de pratique d’écriture critique posera les bases d’une éthique de l’écriture pensée et réfléchie. Les critiques concerneront les arts de la scène, les arts plastiques, les livres et plus généralement l’actualité artistique.

Evaluation : une critique éditée + un exposé oral.

NB : Les étudiants doivent suivre la programmation en Région. Il est souhaitable de maîtriser le traitement de texte.
En complément des ateliers d’écriture critique, les étudiants pourront être sollicités et amenés à exercer une pratique professionnelle de la critique pour le compte de l’association l’Insensé (site de critique en ligne : insense-scenes.net). Ce complément de formation est indépendant du cursus, laissé à la libre appréciation du comité de rédaction de l’Insensé, site de critiques sur les arts de la scène.


THE R6 SÉMINAIRES SPÉCIFIQUES ET CONNAISSANCES PROFESSIONNELLES – 18 crédits


THE R61 2 séminaires de spécialité – 6 crédits

THE R41-A – 6 crédits
Séminaire de spécialité (a lieu au premier semestre)
Théâtre et Société
Matthieu Cipriani
Lundi 13h - 16h
Aix


Les lundis 7, 14, 21, 28/11.

L’assemblée théâtrale serait « une assemblée non politique de la polis, c’est-à-dire, si l’on veut, comme mise au jour du non politique dans le politique même ». Si le théâtre est issu de la polis, rien n’indique que cette manifestation sociale soit par essence politique. Dans ces conditions, le théâtre n’aurait pas pour fonction d’agir dans la cité ni celle de transformer le monde. Nous tenons cette idée de Jean Duvignaud que l’impuissance sociale du théâtre serait inversement proportionnelle à sa puissance de symbolisation. Or, il apparaît que les conditions de réalisation du théâtre politique sont liées à un contexte historique spécifique. Il faut en effet, attendre la révolution industrielle de la fin du XIXème siècle et la naissance du naturalisme et du théâtre ouvrier, pour qu’émerge cette idée selon laquelle la beauté de l’art doit reposer sur son utilité sociale et donc se mettre au service des travailleurs. Mais, c’est au lendemain de la Grande guerre que la notion de théâtre politique voit le jour avec Erwin Piscator, pour qui la scène n’est plus seulement le miroir de son temps mais une assemblée politique où l’on juge et décide des modalités d’actions conformément aux exigences révolutionnaires. Il existe aujourd’hui tout un pan du théâtre qui cherche à s’inscrire dans les luttes de son époque et à redistribuer les places et les fonctions des auteurs, des acteurs et des spectateurs. Ce séminaire a donc pour objet de montrer qu’en renouant avec une histoire des théories politiques du théâtre, ces formes contemporaines questionnent à nouveau le statut de l’art et de l’artiste dans la cité.

Évaluation : Dossier.



THE R61
Ecritures contemporaines : quelle histoire ?

Arnaud Maïsetti
mardi 10h-13h
Aix


Les 14, 21, 28 et 4 avril 2017

Écrire pour le théâtre — au moment où il semble s’inventer des formes neuves d’émancipation de sa propre forme — est-il encore possible ? À cette question, la réponse ne pourrait être seulement esthétique et formelle, mais politique, entièrement : oui. Parce que la possibilité de l’écriture théâtrale est son propre défi (lancé à la phrase, à la page, au plateau), elle intervient justement au lieu de cette émancipation, et porte en elle l’exigence qui la traverse. Écrire le théâtre, du théâtre, par le théâtre aujourd’hui ne semble pouvoir se faire et se penser que dans une certaine mise en procès du théâtre lui-même : non pas donc par opposition à ce qui peuple la scène aujourd’hui, des arts plastiques à la performance, de la vidéo à la danse, mais à travers ces débords qui sont autant de matières propres à l’écriture, qui exigent en retour une syntaxe neuve. Mais saisir ces enjeux serait moins répertorier les formes nouvelles des écritures à l’œuvre aujourd’hui, que de comprendre dans quelle mesure elles s’inscrivent dans un monde avec lequel elles dialoguent, ou entrent dans un rapport de forces. Car ces écritures paraissent répondre au monde autant qu’elles répondent du monde : aux pensées stériles de la crise, l’émergence de ces écritures travaillent non à se figer pour arrêter le temps et l’envisager, mais à mettre en mouvement ce qui dans les crises de notre temps cristallisent les impasses politiques afin d’inventer des manières d’en sortir. Contre les pensées identitaires, les replis essentiels et les réflexes normés, contre la relation envisagée en terme marchands, des écritures tâchent de faire, dans l’écriture pour la scène (et au sein même de ce flux singulier et redéfini de la page au plateau) la conquête de nouveaux territoires intimes et politiques, sensibles et éthiques, pour nous réapproprier le monde. C’est en tâchant de comprendre l’histoire présente de certaines écritures contemporaines depuis trente ans, en l’interrogeant via la question du présent et de l’histoire, là où le présent risque de se confondre avec l’instant, là où l’histoire dans l’excès d’actualité tend à faire défaut, qu’on essaiera de dégager lignes de forces et de fuite, et de redéfinir certaines catégories de l’écriture dramatique, ces enjeux et ces moyens, pour trouver des formes de réponse à l’entêtante question d’Hölderlin : « wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » (À quoi bon des poètes en temps de manque ?)

Évaluation : dossier



THE R62-A – 2 crédits
Projet tutoré phase 2

Anyssa Kapelusz
Aix, CRDPE


Une séance préparatoire le mardi 16 mai de 11h à 13h, à Aix, salle ?
Puis les 18, 19, 20 mai 2017 de 10h à 18, salle CRDPE

Cette deuxième session de 3 jours consistera, pour les étudiants de Master Professionnel, en un exercice de mise en scène (à partir de contraintes déterminées) et, pour les étudiants de Master Recherche, en un exercice d’analyse (à partir de contraintes déterminées). Nous partirons, pour cette seconde session, des projets personnels des étudiants de Master Professionnel.

Évaluation : Contrôle continu (évaluation des travaux pratiques) + compte rendu écrit.



THE R63-A – 6 crédits
Suivi des projets

Michel Cerda
Jeudi, 11h-13h
Aix


Première séance le jeudi 19 janvier (2h),
puis le 16 février de 9h à 13h (séance de 4h en vue de la préparation de mars à Vitez), puis 2h les jeudi 30 Mars, 13 Avril, 11 mai et 1er juin 

Poursuite, au second semestre, du travail méthodologique, théorique, pratique et institutionnel entamé au cours du Suivi de projets 1.
Construction de l’étape de mi-parcours qui sera présentée à la salle de l’ERAC, Friche de la Belle de Mai, du 19 au 23 juin 2016.

Évaluation : Contrôle continu (compte-rendu écrit de l’état du projet et présentation à mi-parcours) Coef. 1



THE R64-A – 2 crédits
Assistanat d’atelier, à la mise en scène ou à la dramaturgie

Suivant le parcours personnel


Vous pouvez choisir une production parmi les ateliers 18, 20, 21, 22, 23, 26 ou tout autre atelier de la section théâtre qui serait pertinent à l’égard de votre projet. Vous pouvez également choisir un atelier de l’ERAC ou de toute autre structure de formation. Ceci est à négocier, lors de leur permanence, avec Anyssa Kapelusz ou Michel Cerda.
Évaluation : Travail personnel avec compte-rendu écrit de 4 pages.



THE R65 – 2 crédits
Du comité de lecture à la représentation

1) Séances de préparation « Lire un texte contemporain » :


— Lundi 26 septembre (avec Arnaud Maïsetti) – de 13h à 19h
— mardi 27 septembre (avec Jean-Pierre Ryngaert) – de 10h à 18h.
Salle de Conférences de l’IMMS (ERAC) (Marseille – La Friche)

Afin de préparer le Comité de Lecture de décembre, deux journées de travail auront pour objet la présentation des modalités du Comité de Lecture (voir plus loin), mais il sera également engagé un travail de préparation plus général visant à initier à la lecture de textes contemporains. Cette approche dramaturgique des nouvelles écritures sera une introduction théorique et pratique, une manière de forger des outils avant leurs mises à l’épreuve sur les textes examinés lors du Comité de Lecture.

Évaluation : Dossier à partir d’extraits de textes contemporains vus en séance.

2) Comité de lecture :  
Arnaud Maïsetti, Jean-Pierre Ryngaert
– et trois metteurs en scène associés avec l’ERAC / AMU


Du 17 au 20 décembre de 10h à 17h.
Salle de Conférences de l’IMMS (ERAC) (Marseille – La Friche)

Cet atelier s’inscrit dans la continuité du cours « Lire un texte contemporain ». L’objet de cet atelier est de sélectionner trois textes adressés par des auteurs au cours de l’année et retenus par différentes institutions théâtrales (CNT, Festival de la Mousson d’Été, Théâtre de la Colline…). Un texte est attribué à chaque étudiant dès l’automne. À partir d’une fiche de lecture modèle élaborée par Michel Corvin (disponible dès le mois de septembre), il s’agira dans un premier temps pour chaque étudiant de lire et d’analyser le texte et de l’analyser afin de le présenter à l’ensemble des membres du Comité lors des 4 jours de l’atelier. La lecture de l’ensemble des textes est cependant indispensable : en effet, chacun fera l’objet d’une discussion, et d’un débat, par les divers lecteurs au sein du comité de lecture : étudiants de Master Pro, élèves de l’ERAC, enseignant de l‘université, équipe de l’ERAC et metteurs en scène appelés à en réaliser une mise en espace. Cette réflexion se structurera autour de plusieurs étapes de présélection qui donneront lieu à différents exercices d’analyse, de présentation orale et de lecture, ainsi que de mise à l’épreuve au plateau.
Cette initiation à la lecture de textes contemporains se double donc d’un travail de libre débat, de prise de parole et d’engagement, d’ouverture à la parole de l’autre et d’argumentation collective - dialogue tel qu’il se pratique dans les comités de lecture ou dans les structures éditoriales : dans un dernier temps, ce travail aboutira à une production artistique.
À l’issue de ces quatre jours, trois de ces textes seront en effet choisis pour un travail scénique : deux seront mises en espace (par deux metteurs en scène sollicités par l’ERAC) et interprétés par les Élèves-Acteurs de l’ERAC, et une sera mise en voix (montée par Frédéric Poinceau) et lue par les étudiants de Licence 3 d’AMU. Sur chacune des productions, un étudiant du Master Pro pourra être assistant à la mise en scène.
 Les autres étudiants de Master Pro auront en charge la réalisation d’un cahier dramaturgique réalisé sous la direction des dramaturges de l’ERAC (Jean-Pierre Ryngaert) pour les mises en espace, et d’AMU (Arnaud Maïsetti) pour la mise en voix. 

Évaluation : Comité de lecture : - Présentation orale du texte attribué (25%) + Dossier « retour d’expérience » (bilan analytique des journées d’atelier) [à rendre au 1er mars] (25%)
Passages au plateau :- Pour les assistants à la mise en scène : note de travail sur l’assistanat attribué par le metteur en scène (50%). Pour les dramaturges : note de travail sur le cahier dramaturgique attribué par les enseignants-dramaturges (50%)



MASTER 2 Professionnel


Semestre 3 : du lundi 19 septembre au samedi 17 décembre 2016

THE S1 – 6 crédits
COURS CROISÉ INTERDISCIPLINAIRE EN ARTS


Sujet de recherche : « Interrogations sur les phénomènes de captation dans les arts actuels »
Enseignants intervenants : Jacques Amblard, Sylvie Coëllier, Louis Dieuzayde, Caroline Renard, Sylvia Girel.
Invités : Bernard Stiegler, Dynamo (à confirmer)


Le mardi 16h00 - 19h00, AMPHI 5


Premier cours le 20/09 puis les 4/10, 18/10, 8/11, 22/11, 6/12 et 13/12/16.
 
 Séminaire spécialisé en relation avec le Laboratoire d’Études en Science des Arts prévu pour l’ensemble des étudiants de Master 2 "Théorie et pratique des arts". Ce séminaire vise à développer la transdisciplinarité et la pluridisciplinarité des formations.

Cette année, nos recherches porteront sur les phénomènes de captation de l’attention. Alors qu’elle a été considérée jusqu’à présent comme une des conditions nécessaires à toute formation intellectuelle, l’attention est désormais un enjeu économique. Pour les médias, elle est une source de valeurs ; pour les réseaux sociaux, un gage de réussite. Désormais étudiée par les neurosciences et la sociologie, elle détermine le fonctionnement des industries numériques et elle entraine de fait une modification de la logique culturelle qui n’est pas sans poser de questionnement éthique.
La manière dont nous regardons ou écoutons ce qui nous entoure dépend de la construction de nos perceptions et de notre imaginaire. Or la sursaturation visuelle et sonore à laquelle nous sommes désormais culturellement accoutumés n’est pas sans répercussion sur le monde de l’art. L’esthétique est aussi une affaire de captation des regards et de l’écoute. La reconfiguration de nos régimes attentionnels passe notamment par les effets du choc, de l’anesthésie, de l’aliénation, de la distraction ou de l’abandon qu’il conviendra d’interroger. Comment les œuvres d’art parviennent-elles encore, dans ce contexte, à moduler la captation de l’attention ? Si le rapport à l’ennui, à la flânerie et à la contemplation ont été largement théorisé au XIXème et au XXème siècle, comment se trame la captation de l’attention ? Quels enjeux esthétiques et politiques s’y inscrivent-ils ? Alors que le "tape à l’œil " et le "tape à l’oreille" produisent une nouvelle économie du regard, nous travaillerons sur les phénomènes actuels de captation de l’attention du côté de la musique, des arts plastiques, du théâtre et du cinéma.


THE S2 – 6 crédits
MODULE DE RATTRAPAGE OU LANGUE VIVANTE APPLIQUÉE


Choisir entre les possibilités suivantes :
— un cours de langue à prendre dans la liste des options en faisant attention à votre propre niveau et au niveau pré requis pour suivre ce cours.
— Un séminaire ou cours extérieur au cursus théâtre à négocier avec le responsable pédagogique.
— Un séminaire ou cours interne au cursus théâtre à négocier avec le responsable pédagogique (valable seulement pour des cours non suivis précédemment dans le cursus de l’étudiant)


THE S7 – 12 crédits
RECHERCHE ET FORMATION PROFESSIONNELLE

THE S71 – 6 crédits
Un séminaire de spécialité


En choisir un parmi les deux proposés :

THE R41-A – 6 crédits
Théâtre et Société
Matthieu Cipriani
Lundi 13h - 16h
Aix


Les lundis 7, 14, 21, 28/11.

L’assemblée théâtrale serait « une assemblée non politique de la polis, c’est-à-dire, si l’on veut, comme mise au jour du non politique dans le politique même ». Si le théâtre est issu de la polis, rien n’indique que cette manifestation sociale soit par essence politique. Dans ces conditions, le théâtre n’aurait pas pour fonction d’agir dans la cité ni celle de transformer le monde. Nous tenons cette idée de Jean Duvignaud que l’impuissance sociale du théâtre serait inversement proportionnelle à sa puissance de symbolisation. Or, il apparaît que les conditions de réalisation du théâtre politique sont liées à un contexte historique spécifique. Il faut en effet, attendre la révolution industrielle de la fin du XIXème siècle et la naissance du naturalisme et du théâtre ouvrier, pour qu’émerge cette idée selon laquelle la beauté de l’art doit reposer sur son utilité sociale et donc se mettre au service des travailleurs. Mais, c’est au lendemain de la Grande guerre que la notion de théâtre politique voit le jour avec Erwin Piscator, pour qui la scène n’est plus seulement le miroir de son temps mais une assemblée politique où l’on juge et décide des modalités d’actions conformément aux exigences révolutionnaires. Il existe aujourd’hui tout un pan du théâtre qui cherche à s’inscrire dans les luttes de son époque et à redistribuer les places et les fonctions des auteurs, des acteurs et des spectateurs. Ce séminaire a donc pour objet de montrer qu’en renouant avec une histoire des théories politiques du théâtre, ces formes contemporaines questionnent à nouveau le statut de l’art et de l’artiste dans la cité.

Évaluation : Dossier.



THE R61
Ecritures contemporaines : quelle histoire ?

Arnaud Maïsetti
mardi 10h-13h
Aix


Les 14, 21, 28 et 4 avril 2017

Écrire pour le théâtre — au moment où il semble s’inventer des formes neuves d’émancipation de sa propre forme — est-il encore possible ? À cette question, la réponse ne pourrait être seulement esthétique et formelle, mais politique, entièrement : oui. Parce que la possibilité de l’écriture théâtrale est son propre défi (lancé à la phrase, à la page, au plateau), elle intervient justement au lieu de cette émancipation, et porte en elle l’exigence qui la traverse. Écrire le théâtre, du théâtre, par le théâtre aujourd’hui ne semble pouvoir se faire et se penser que dans une certaine mise en procès du théâtre lui-même : non pas donc par opposition à ce qui peuple la scène aujourd’hui, des arts plastiques à la performance, de la vidéo à la danse, mais à travers ces débords qui sont autant de matières propres à l’écriture, qui exigent en retour une syntaxe neuve. Mais saisir ces enjeux serait moins répertorier les formes nouvelles des écritures à l’œuvre aujourd’hui, que de comprendre dans quelle mesure elles s’inscrivent dans un monde avec lequel elles dialoguent, ou entrent dans un rapport de forces. Car ces écritures paraissent répondre au monde autant qu’elles répondent du monde : aux pensées stériles de la crise, l’émergence de ces écritures travaillent non à se figer pour arrêter le temps et l’envisager, mais à mettre en mouvement ce qui dans les crises de notre temps cristallisent les impasses politiques afin d’inventer des manières d’en sortir. Contre les pensées identitaires, les replis essentiels et les réflexes normés, contre la relation envisagée en terme marchands, des écritures tâchent de faire, dans l’écriture pour la scène (et au sein même de ce flux singulier et redéfini de la page au plateau) la conquête de nouveaux territoires intimes et politiques, sensibles et éthiques, pour nous réapproprier le monde. C’est en tâchant de comprendre l’histoire présente de certaines écritures contemporaines depuis trente ans, en l’interrogeant via la question du présent et de l’histoire, là où le présent risque de se confondre avec l’instant, là où l’histoire dans l’excès d’actualité tend à faire défaut, qu’on essaiera de dégager lignes de forces et de fuite, et de redéfinir certaines catégories de l’écriture dramatique, ces enjeux et ces moyens, pour trouver des formes de réponse à l’entêtante question d’Hölderlin : « wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » (À quoi bon des poètes en temps de manque ?)

Évaluation : dossier


THE S72 – 3 crédits
Médiation, communication, production : « la boîte à outils »

Agnès Loudes
vendredi 11h-13h
Aix, Salle E013


Premier séminaire le 30/09, puis les 7/10, 14/10, 18/11, 25/11, 9/12 (mutualisé avec la filière Médiation/production) + temps fort et rdv personnels envisageables toute l’année pour les M2 sur la recherche de lieux partenaires pour leurs projets.

Six séances où seront abordées de manière concrète, (mais aussi vivante), à partir d’exemples tirés du territoire régional et local les notions de : Budgets de production et de diffusion, Communication Marketing, Les droits d’auteur, la réalisation d’un dossier de spectacle, le monde syndical des métiers du spectacle, l’action culturelle …
Évaluation : contrôle continu et écrit sur table.


THE S73 – 3 crédits
Initiation à l’analyse des Arts de la rue

Claudine Dussolier
mercredi 9h-13h
Marseille, Friche Belle de Mai


Les 26 octobre, 16, 23 et 30 novembre

Ce séminaire permettra aux étudiants d’approfondir des aspects philosophiques, politiques, esthétiques et professionnels du secteur des arts dans l’espace public. Ils pourront s’impliquer personnellement dans la réalisation d’un travail en fonction de leur propre parcours et centres d’intérêts.

Évaluation : contrôle continu (dossier). Présence indispensable.


THE S6 – 6 crédits
Préparation et suivi du projet

Anyssa Kapelusz
jeudi 9h-11h
Aix


10/11, 17/11, 24/11, 01/12 et 8/12 + RDV individuels

Accompagnement des projets dans la dernière phase de la réalisation, questionnement des directions concrètes de travail et analyse de l’inscription professionnelle.
Évaluation : Contrôle continu (dossier sur l’état d’avancement du projet)


Semestre 4 : du lundi 23 janvier au samedi 14 avril 2017

THE T5 – 6 crédits
Approche critique du mémoire et du projet


THE T51 – 3 crédits
Préparation mémoire et oral liés au projet

Anyssa Kapelusz
Aix


1er cours le jeudi 26 janvier de 11h à 13h
(autres dates à déterminer ensuite + RDV individuels), Aix
4 séances d’atelier d’écriture mémoire pro (Master 2 Pro + DESU) à la FAI-AR
les jeudis 6/04, 13/04, 27/04, et 04/05 de 10h à 13h.

Préparation de la présentation publique du projet. Enjeux rédactionnels du mémoire.

Évaluation : plan du mémoire



THE RT52 – 3 crédits
Atelier d’expérimentation dramaturgique
(avec la FAI-AR)

Anyssa Kapelusz
Divers lieux en espace public à Marseille.


1 réunion de préparation le jeudi 16/02, de 11h à 13h (lieu à déterminer).
Ateliers : Le vendredi 17 mars de 14h à 20h
Le samedi 18 mars de 11h à 18h
Le vendredi 24 mars de 14h à 20h
Le samedi 25 mars de 11h à 18h
Le jeudi 30 et le vendredi 31 mars de 14h à 20h
Le samedi 1er avril de 10h à 20h
Représentation : le 1er avril (heure à préciser)

« Il y a d’ailleurs quelques mépris dans la désignation même d’art public. Ne dit-on pas de la même façon pour désigner une prostituée : une fille publique ? L’art public, contrairement à l’art pour les musées, serait-il celui qui se prostitue ? »
Daniel Buren, A force de descendre dans la rue, l’art peut-il enfin y monter ?

Cet atelier d’expérimentation vise à initier les étudiants à la pratique artistique dans l’espace public, urbain et non urbain. Il s’agira de les sensibiliser à la poétique du site specific art, à ses caractéristiques et à ses contraintes.
A l’issue de cet atelier, une création sera présentée le 1er avril 2017 au Palais Longchamp à Marseille dans le cadre de la manifestation Train Bleu organisée par La Criée, Théâtre National de Marseille.

Évaluation : Contrôle continu. Présence indispensable. Coef. 1


THE T6 – 24 crédits RÉALISATION DU PROJET ET SOUTENANCE


Présentation et Soutenance des projets en Juin 2017 ou Septembre 20167 (date limite de soutenance : 15 septembre 2017).

Évaluation : présentation publique du projet, rédaction d’un mémoire d’une cinquante de pages lié au projet, oral de soutenance devant au moins deux enseignants.


STAGE


Stage de 150 à 300 heures dans une structure théâtrale, donnant lieu à l’écriture d’un rapport de stage (demande d’une bourse de stage possible auprès du Service des Relations Internationales pour les stages à l’étranger d’au moins deux mois : Cf. Site Relations internationales de l’AMU)


IMPORTANT – STAGES / AMU
A compter du 03/02/2014, les Etudiants de l’UFR ALLSH désirant effectuer un Stage rentrant dans le cadre d’une Convention AMU devront passer par la plateforme informatique IPRO, qui remplace les documents papier utilisés jusqu’alors.
Vous devrez, préalablement à l’établissement de votre Convention, soumettre une demande d’autorisation de stage auprès de l’enseignant responsable de votre formation. Une liste des enseignants par département sera à votre disposition.
Vous devrez :
1) Via l’adresse www.univ-amu.fr, ou http://suio.univ-amu.fr, accéder à votre ENT (Environnement Numérique de Travail), grâce à votre Identifiant de connexion et Mot de passe (ces données figurent sur votre Certificat de Scolarité) ;
2) Sur votre ENT, onglet « Scolarité » puis « stages/conventions » une page intermédiaire explicative vous dirige vers l’application IPRO.
3) Sur votre bureau IPRO, allez à la rubrique « Mon Espace Candidat » puis « Demander votre autorisation de stage » ;
4) Suivre les instructions données dans cette rubrique et renseigner le formulaire de demande d’autorisation de stage ;
5) Sélectionner le Responsable pédagogique auquel vous adresserez votre demande dans le menu déroulant correspondant (ATTENTION : SELECTIONNEZ BIEN L’ENSEIGNANT SUSCEPTIBLE DE VALIDER VOTRE DEMANDE D’AUTORISATION DE STAGE, SOUS PEINE DE VOIR CELLE-CI NONTRAITÉE
– Reportez-vous pour cela à la liste accessible sur votre bureau IPRO) ;
6) Remplir les étapes « Rechercher une entreprise » puis « Sélectionner un contact » à partir des données contenues dans la base IPRO (suggestions automatiques) ou en créant les données si votre structure d’accueil n’est pas encore référencée ;
7) Enregistrer votre demande d’autorisation de stage en mode brouillon ou bien sélectionner « Soumettre à la validation du responsable pédagogique » pour activer la démarche ;
Vous serez informé de la validation (ou du refus, ou de la demande de modification) de votre demande d’autorisation par un message sur votre adresse de courrier électronique Etudiant (univ-amu.fr).
Il vous suffira alors de suivre les instructions contenues dans ce message pour transformer cette autorisation en demande de Convention de stage.