Plaquette de formation | Masters Pro et Rech | 2015-2016
vendredi 13 septembre 2024
UFR Arts, Lettres & Sciences Humaines
Année 2015-2016
Master
parcours arts de la scène (recherche)
et parcours Dramaturgie et écritures scéniques (professionnel)
Aix-Marseille Université propose un cursus d’études théâtrales complet, au sein duquel le Master Arts de la Scène se présente comme la suite logique des formations intitulées DEUST « Formation de base aux métiers du théâtre » et Licence « Arts du Spectacle » (parcours « Arts de la scène »), dispensées dans les cycles précédents. Le parcours en « arts de la scène » est inséré dans le Master Arts, présentant la même structure et regroupant les enseignements en Musique, Cinéma Audiovisuel, Théâtre, Arts plastiques, Médiation culturelle de l’art, sous la direction de Yannick Butel. Ce Master est articulé avec la Formation doctorale « Lettre et arts » et est relié au laboratoire LESA (Laboratoire d’études en sciences des arts)
La visée globale de cette formation théâtrale est cohérente avec l’histoire de cette discipline au sein de l’enseignement supérieur français. Les cursus s’appelaient autrefois « études théâtrales » et assignaient principalement aux formations universitaires une fonction d’étude des œuvres et du phénomène théâtral, formation essentiellement réflexive. Aujourd’hui, l’intitulé des formations est « Théorie et pratique des arts de la scène », c’est-à-dire réflexion sur l’art mais aussi implication dans l’art. Nous avons toujours comme mission de former des chercheurs en théâtre mais dans une mise en relation entre théorie et pratique. Nous avons également à transmettre une formation au théâtre et par le théâtre, dans le cadre d’une pratique démocratique de l’art et dans un contexte historique et professionnel donné.
Le Master Arts de la Scène propose deux parcours : un parcours professionnel et un parcours recherche.
Le parcours recherche (P1) est centré sur la formation de futurs chercheurs mais aussi sur un approfondissement théorique destiné aux étudiants déjà insérés dans le milieu professionnel, désireux d’évoluer dans leur parcours personnel et/ou visant des postes de responsabilité dans les métiers du théâtre et de la culture.
Il a pour objectif l’acquisition d’un savoir-faire méthodologique en prise avec la singularité de l’esthétique théâtrale. Tout en développant des outils théoriques issus de l’étude des arts et des sciences humaines, cette formation reste en prise avec la pratique effective de l’art théâtral et les questions actuelles qu’elle soulève. Le maintien d’un versant pratique dans le cadre d’ateliers expérimentaux permet une confrontation effective à la praxis artistique et aux questions théoriques circonscrites par l’expérience concrète.
Le travail de recherche suppose une spécialisation dans un domaine d’étude précis, développée par chaque étudiant dans son projet. Les axes de recherche sont liés à des problématiques actuelles couvrant un large champ du phénomène théâtral : écriture théâtrale contemporaine, approche historique et conceptuelle du phénomène théâtral dans l’espace social et politique ; examen des mutations de la scénographie, de la mise en scène ; problématique de l’acteur au niveau de sa formation et de ses outils ; problématiques liées à l’état de nos sociétés et à l’essor des technologies de l’information et de la communication ; analyse des dispositifs institutionnels.
Cette filière bénéficie d’une articulation forte avec les activités de recherche du LESA, dont sont membres tous les enseignants-chercheurs, permettant un dialogue avec les autres disciplines artistiques enseignées à l’université d’Aix-Marseille.
Conditions d’admission en filière recherche : cette filière est ouverte en formation initiale aux étudiants possédant une licence « arts du spectacle » et en formation continue, sur examen du dossier individuel du candidat. Les candidats titulaires d’une maîtrise, d’un master année 1 ou de validation d’acquis professionnels peuvent accéder au niveau 2, sous réserve de l’avis de la commission pédagogique. Aucune admission n’est automatique.
Validation : mémoire de 100 pages, soutenance du mémoire.
Le parcours professionnel (P3) met en relation la politique pédagogique de notre université en matière de formation aux arts de la scène (reposant sur l’articulation entre théorie et pratique) avec les besoins professionnels liés aux métiers du théâtre.
Il a pour objectif la maîtrise, à travers des cours et des ateliers, de l’analyse des écritures scéniques et de leur mise en œuvre personnelle, comme artistes de la scène (mise en scène, écriture dramatique, dramaturgie), responsables d’équipements théâtraux (programmation et direction artistique d’un lieu de diffusion), critiques dramatiques. Ce choix d’une formation commune liée à divers postes de travail nous semble répondre au souhait d’une compétence partagée que chaque métier réclame comme centre d’une possible coopération. Il repose sur la conviction qu’artistes, directeurs artistiques et critiques sont conjointement responsables et acteurs des enjeux esthétiques des pratiques théâtrales dans lesquelles ils s’inscrivent. Il s’agit par là de limiter les conséquences néfastes d’un triangle production-diffusion-communication organisé autour du spectacle envisagé comme produit, et de favoriser l’émergence de gestes artistiques forts, qui soient en prise avec notre société, et s’appuient sur une solidarité de métiers dont le spectacle vivant – et le théâtre en particulier – a aujourd’hui besoin.
La formation organise une confrontation précise avec le champ professionnel concerné, à l’occasion de la réalisation finale des projets (mises en scène, écriture, organisation de manifestations…). Chaque étudiant expérimente singulièrement ses connaissances et ses questions artistiques, au contact des réseaux professionnels propres à chaque projet. La formation bénéficie d’un partenariat étroit avec le tissu professionnel régional et national.
Conditions d’admission en filière professionnelle : cette filière est ouverte en formation initiale aux étudiants possédant une licence « arts du spectacle » et, en formation continue, sur examen du dossier individuel du candidat. Les candidats titulaires d’une maîtrise, d’un master année 1 ou de validation d’acquis professionnels peuvent accéder au niveau 2 sous réserve de l’avis de la commission pédagogique. Aucune admission n’est automatique.
Validation : présentation du projet, mémoire accompagnant le projet, soutenance du mémoire.
PARCOURS ARTS DE LA SCENE :
HISTOIRE ET THEORIE DU PHENOMENE THEATRALMASTER RECHERCHE
Semestre 7 (30 Crédits)
— THE Q3 (12 C) : Savoirs et savoir-faire en situation de recherche (Méthodo de la recherche 1)
— THE Q4 (12 C) : Eléments de méthodologie
– THE Q41 (9 C) : Esthétique générale (mutualisé avec Médiation culturelle de l’art et FAI AR)
– THE Q42 (3 C) : Projet tutoré 1
— THE Q6 (6 C) : Analyse d’œuvre
Semestre 8 (30 C)
— THE R3 (12 C) : Art et Culture
— THE R4 (18 C) : Séminaires et suivi de la recherche
– THE R41 (6C) : 2 séminaires de spécialité (l’un au premier l’autre au second semestre).
– THE R42 (3C) : Projet tutoré 2
– THE R43 (9C) : Méthodologie de la recherche 2
Semestre 9 (30 C)
— THE S1 (6C) : Séminaire interdisciplinaire en arts
— THE S2 (6 C) : Module de rattrapage ou langue vivante appliquée
— THE S3 (12 C) : Deux seminaires (au second semestre)
— THE S4 (6C) : Suivi de la recherche
Semestre 10 (30 C)
— THE T1 (6 C) Préparation du mémoire et de l’oral
– THE T11 (3C) : Suivi de recherche
– THE T12 (3C) : Séminaire de spécialité (« Arts, transversalité, dispositifs » mutualisé avec l’ERAC)
— THE T2 (24 C) : Réalisation du mémoire et soutenance.
PARCOURS DRAMATURGIE ET ECRITURES SCENIQUESMASTER PROFESSIONNEL
Semestre 7 (30 C)
— THE Q4 (12 C) : Eléments de méthodologie
— THE Q41 (9 C) : Esthétique générale (mutualisé avec Médiation culturelle de l’art et la FAI AR)
– THE Q42 (3 C) : Projet tutoré 1
— THE Q5 (6 C) : Savoirs fondamentaux relatifs au domaine de la formation
– THEQ51A (2C) : Analyse d’œuvre
– THEQ52 (2C) : Atelier de mise en scène
– THEQ53 (2C) : Séminaire regard critique (mutualisé avec Médiation culturelle de l’art)
— THE Q7 (12 C) : Savoirs et savoirs faire en situation professionnelle
– THE Q71 (9C) : Suivi de projet 1
– THE Q72 (3C) : Conditions de la création théâtrale
Semestre 8 (30 C)
— THE R5 (12 C) : Art et culture
– THE R51 (3C) : Art et culture
– THE R52 (6C) : Atelier expérimentation dramaturgique (mutualisé avec la FAI AR)
– THE R53 (3C) : Ecriture critique
— THE R6 (18 C) : Séminaire de culture spécifique et connaissances professionnelles
– THE R61 (6C) : 2 séminaires de spécialité
– THE R62 (2C) : Projet tutoré 2
– THE R63 (6C) : Suivi projet 2
– THE R64 (2C) : Assistanat d’atelier
– THE R65 (2C) : Comité de lecture (mutualisé avec l’ERAC)
Semestre 9 (30 C)
— THE S1 (6C) : Séminaire interdisciplinaire en arts
— THE S2C (6 C) : Module de rattrapage ou langue vivante appliquée
— THE S7 (12 C) : Recherche et formation professionnelle
– THE S52 (2C) : Atelier de mise en scène
– THE S71 (6C) : un séminaire de spécialité (second semestre)
– THE S72 (3C) : Médiation, communication, production
– THE S73 (3C) : Initiation à l’analyse des arts de la rue
— THE S6 (6C) : Préparation et suivi du projet
Semestre 10 (30 C)
— THE T5 (6 C) : Approche critique du mémoire et du projet
– THE T51 (3C) : Préparation mémoire et oral liés au projet
– THE T52 (3C) : Atelier expérimentation dramaturgique (mutualisé avec la FAI AR)
— THE T6 (24 C) : Réalisation du projet et soutenance
– 4 épreuves : - 1. Projet, - 2. Mémoire, - 3. Soutenance, - 4. Rapport de stage
PARCOURS ARTS DE LA SCENE
HISTOIRE ET THEORIE DU PHENOMENE THEATRAL
Les 17/09, 24/09, 1/10, 8/10, 15/10, 22/10.
L’objectif de ce cours se confond avec la mise en place d’une recherche : son élaboration, sa structuration, ses enjeux. Exercice de préparation à la présentation d’un mémoire de M1, le travail consistera en la mise en place d’un dossier (fac-similé d’un mémoire) qui établira une problématique, un corpus, une bibliographie, un plan, etc.
Évaluation : travail en binôme, remise d’un dossier. Coef. 1
Le pré-mémoire de M1 et le mémoire de M2 peuvent être encadrés par les enseignants suivants : Y. Butel, L. Dieuzayde, A. Kapelusz et A. Maïsetti (les rencontrer lors de leurs permanences).
Premier cours le 18/09 puis les 25/09, 2/10, 9/10, 16/10, 23/10.
En note liminaire d’un séminaire consacré à l’esthétique du C.I.D. (ou l’étude du Conforme, de l’Informe et du Difforme en art), il s’agira de rappeler l’histoire et les mutations conceptuelles du terme « Esthétique » qui nous engage à penser la question de la forme comme reflet d’un beau travaillé et défini par le discours « académique ». C’est-à-dire, et vraisemblablement aussi, un discours d’exclusion. Dans le prolongement de ce temps I, un temps II articulé à l’idée d’une pratique artistique « postmoderne » qui se fonde philosophiquement, entre autres sur la « fin des grands récits » mais aussi les notions « d’espaces plastiques » et de « dispositifs », sera l’occasion d’investir le champ protéiforme qu’offre la production artistique aujourd’hui. Ce séminaire prendra appui sur le travail du metteur en scène Jean-François Peyret.
Évaluation : un travail écrit à la maison (50%), un travail écrit sur table (50%). Présence obligatoire
Bibliographie indicative :
— Theodor W. Adorno, Prismes. Critiques de la culture et de la société, trad. G. et R. Rochiltz, Paris, Payot,1986
— Hannah Arendt, Vies politiques, trad. de l’anglais et de l’allemand par Eric Adda, Jacques Bontemps, Barbara Cassin, Didier Don, Albert Kohn, Patrick Lévy, Agnès Oppenheimer-Faure, Paris, coll. « Tel », Gallimard,1974.
— Georges Didi-Huberman, « Forme avec Présence », Théâtre/Public, n°104, Théâtre de Gennevilliers, mars-avril 1994.
— Michel Guérin, L’Espace plastique, Bruxelles, éd. La Part de l’œil, 2008.
— Kandinsky, Du Spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, trad. Nicole Debrand, édition établie et présentée par Philippe Sers, Paris, coll. « Folio/Essais », Denoël, 1989.
— Paul Klee, Théorie de l’art moderne, édition et traduction Pierre-Henri Gonthier, Paris, coll. « Folio/Essais », Denoël, 1964.
— Jean-François Lyotard, Que Peindre, Paris, Hermann, 2008.
— Jean-François Lyotard, La condition postmoderne, Paris, Minuit, 1994.
— Discours, image, dispositif. Penser la représentation, Textes réunis par Philippe Ortel, L’Harmattan, 2008.
Les 5, 7 et 8 décembre (dates susceptibles de changement)
Cette session de 3 jours vise, à partir d’extraits d’un texte de référence commun, à faire l’expérience de certains exercices scéniques (analyse dramaturgique, direction d’une lecture, mise en place d’un travail de plateau, etc.). Nous nous appuierons sur la pièce de R. del Valle-Inclán, Les Atours du macchabée, étudiée dans le cadre du cours d’« Analyse d’œuvres ». Pendant cette session, les étudiants de Master Recherche participeront à l’élaboration d’une dramaturgie appliquée aux travaux scéniques. En tant que « regards extérieurs », ils auront également pour tâche de proposer des retours critiques sur les expériences de plateau.
Évaluation : Contrôle continu (évaluation des travaux pratiques) + compte rendu écrit.
Les 16, 23 et 30 septembre, 07, 14 et 21 octobre.
Ce séminaire théorique sur lequel s’appuieront l’atelier « Mettre en scène » et le Projet Tutoré 1, vise à s’initier collectivement à l’analyse dramaturgique en vue du passage à la scène. Analyse du texte et de ses enjeux langagiers, esthétiques, sociohistoriques, théâtraux, ainsi que des difficultés que la traduction comporte. Les Atours du macchabée, 1868 : Un conscrit est de retour après 20 ans d’une guerre coloniale non voulue. Fiévreux, ruiné, bardé de médailles et d’amertume. Un D. Juan de bas étage, à qui il ne reste que l’orgueil et une certaine forme de conscience, de révolte. Dans un pays englué dans les guerres coloniales et confit dans l’hypocrisie d’une religiosité de façade, une jeune fille de bonne famille trouve son ultime et seul refuge au bordel. La famine rode. Les Atours… c’est aussi le télescopage réussi entre symbolisme et grotesque. Entre histoire, dénonciation politique et poésie. Sans didactisme…
Évaluation : précisée par l’enseignante en début de semestre.
La pièce de R. M. del Valle-Inclán, Les atours du macchabée, sera distribuée en début de semestre par l’enseignante.
De 9h à 11h les 23/01 et 6/02 ;
De 9h à 12h les 12/02, 4/03, 11/03, 18/03 et 25/03.
La figure de la danse en cercle est un topos de la représentation dans la culture occidentale. A l’instar des pathosformeln visés par Aby Warburg au début du 20e siècle et plus récemment étudiés par George Didi-Huberman, la danse en cercle ou par le cercle ou par le mouvement circulaire, traverse les époques et les cloisons artistiques, en donnant toujours forme à l’intensification d’un pathos que la figure géométrique du cercle donne à voir comme collectif.
Au contact avec des documents de nature différente – théâtraux, iconographiques, chorégraphiques ; anciens, renaissants, contemporains – nous réfléchirons à la définition d’une méthode qui permette de problématiser et structurer un sujet de recherche interdisciplinaire et transhistorique. Aby Warburg affirmait au sujet de l’étude iconographique des pathosformel, qu’elle ne pouvait pas se tenir à l’écart de l’étude des autres formes de représentation, notamment rituelles et théâtrales. On procédera ici en sens inverse : en partant du spectacle vivant, moderne ou contemporain, on cherchera dans l’iconographie la « famille » d’appartenance de la figure de la danse en cercle dont la symbolique est « intensifiée » dans et par chacune de ses représentations.
Évaluation : Précisée par l’enseignante en début de semestre.
franchir la ligne, rêver la fusion
Les 8/10, 15/10 : de 12h à 14h.
Les 5/11, 12/11, 26/11, 03/12 de 11h à 13h.
(SEMINAIRE AYANT LIEU AU PREMIER SEMESTRE)
« On le sait : dans quelque lieu qu’il se donne, tout spectacle suppose la coexistence, simultanée et distincte, de deux espaces : celui où l’on joue et celui d’où l’on regarde (et écoute) jouer. Pareille frontière est, en principe, infranchissable. Aux spectateurs la salle, aux comédiens les planches (…) Toute frontière, cependant, appelle le franchissement ».
Bernard Dort, La représentation émancipée.
Historiens et anthropologues s’accordent à dire que le désir d’unification des espaces ontologiquement distincts du théâtre – la scène et la salle – aurait fait son apparition à la Renaissance. Cette volonté de rapprocher les deux pôles, de briser la rampe (imaginaire ou réelle) qui sépare les spectateurs de ce qui est représenté, connaîtra une fortune variée au cours de la période moderne ; la quête d’unification alternant avec un renforcement du clivage entre le public et les acteurs – à ce titre, le « quatrième mur » en reste l’exemple le plus emblématique. À l’époque contemporaine, et notamment depuis l’avènement de la mise en scène moderne (fin 19e siècle), le désir de rapprochement des espaces s’est progressivement accentué, se muant plus généralement en une volonté de fusion entre la scène et la salle. L’idée de « relation » acteur-spectateur émerge alors, qui sous-tend un principe désormais banal d’association ou de partenariat entre les individus (de plus en plus singuliers), et de brouillage des territoires et des fonctions.
Ce séminaire a pour projet d’étudier différentes modalités de relations théâtrales contemporaines (des 20e et 21e siècles), à la fois sur un plan esthétique mais également dans une perspective socio-historique. Les notions très actuelles d’« immersion », de « ludisme », de « rite » ou de « participatif » seront explorées et questionnées, la théorie se liant à l’étude concrète de pratiques et de dispositifs diversifiés : déambulatoires, ludiques, immersifs, etc.
Les étudiants seront amenés à assister à un ensemble de spectacles qui pourront éclairer la réflexion collective.
Évaluation : Dossier + exposé oral.
Séminaires les 23 février, 1er mars, 8 mars, 15 mars, 22 mars, et 29 mars.
Écrire pour le théâtre — au moment où il semble s’inventer des formes neuves d’émancipation de sa propre forme — est-il encore possible ? À cette question, la réponse ne pourrait être seulement esthétique et formelle, mais politique, entièrement : oui. Parce que d’emblée, l’écriture (textuelle) semble insuffisante pour nommer les scènes contemporaines, et qu’il nous faut repenser le geste même de l’écriture : une écriture au plateau, sur les corps, dans la lumière ou l’espace, qui s’accomplit souvent au moment même de l’art – écriture qui attaque la représentation pour dresser l’espace d’une présence. Écriture politique aussi dans ce geste d’invention permanente de la présence. Politique, donc. Parce que la possibilité de l’écriture théâtrale devient son propre défi (lancé à la phrase, à la page, au plateau), elle intervient justement au lieu de cette émancipation, et porte en elle l’exigence qui la traverse. Écrire le théâtre, du théâtre, par le théâtre aujourd’hui ne semble pouvoir se faire et se penser que dans une certaine mise en procès du théâtre lui-même : non pas donc par opposition à ce qui peuple la scène aujourd’hui, des arts plastiques à la performance, de la vidéo à la danse, mais à travers ces débords qui sont autant de matières propres à l’écriture, qui exigent en retour une syntaxe neuve. Mais saisir ces enjeux serait moins répertorier les formes nouvelles des écritures à l’œuvre aujourd’hui, que de comprendre dans quelle mesure elles s’inscrivent dans un monde avec lequel elles dialoguent, ou entrent dans un rapport de forces. Car ces écritures paraissent répondre au monde autant qu’elles répondent du monde : aux pensées stériles de la crise, l’émergence de ces écritures travaillent non à se figer pour arrêter le temps et l’envisager, mais à mettre en mouvement ce qui dans les crises de notre temps cristallisent les impasses politiques afin d’inventer des manières d’en sortir. Contre les pensées identitaires, les replis essentiels et les réflexes normés, contre la relation envisagée en terme marchands, des écritures tâchent de faire, dans l’écriture pour la scène (et au sein même de ce flux singulier et redéfini de la page au plateau) la conquête de nouveaux territoires intimes et politiques, sensibles et éthiques, pour nous réapproprier le monde. C’est en tâchant de comprendre l’histoire présente de certaines écritures contemporaines depuis trente ans, en l’interrogeant via la question du présent et de l’histoire, là où le présent risque de se confondre avec l’instant, là où l’histoire dans l’excès d’actualité tend à faire défaut, qu’on essaiera de dégager lignes de forces et de fuite, et de redéfinir certaines catégories de l’écriture dramatique, ces enjeux et ces moyens, pour trouver des formes de réponse à l’entêtante question d’Hölderlin : « wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » (à quoi bon des poètes en temps de manque / de crise ?)
Évaluation : dossier (coefficient 1)
Les 19/05, 20/05 et 21/05
Cette deuxième session de 3 jours consistera, pour les étudiants de Master Professionnel, en un exercice de mise en scène (à partir de contraintes déterminées) et, pour les étudiants de Master Recherche, en un exercice d’analyse (à partir de contraintes déterminées). Nous partirons, pour cette seconde session, des projets personnels des étudiants de Master Professionnel.
Évaluation : Contrôle continu (évaluation des travaux pratiques) + compte rendu écrit.
Première séance le 28 février 2016
Méthodologie du mémoire : suite à un travail préparatoire d’élaboration du mémoire (4 séances), l’étudiant expose les enjeux de sa recherche en présentant un exposé (type conférence) sur son sujet lequel induit : une présentation de la question traitée, la mise en place d’un plan, l’ancrage théorique qu’il a choisi, la bibliographie indicative. En fonction de l’état d’avancement de son étude, il peut être amené à exposer l’une des parties de son travail. Il doit rendre un pré-mémoire en juin ou en septembre dont le contenu et la forme seront déterminés durant ces séances.
Évaluation : un exposé oral. Coef. 1
Les 01/03, 08/03, 15/03, 22/03, 29/03, 12/04
Choisir une stratégie discursive, identifier le récepteur, écrire au regard d’une ligne éditoriale et des déterminismes qu’elle impose. Se définir comme « police esthétique » ou dramaturge, hésiter entre le « papier intime » et l’article prétendant à l’objectivité. Cet atelier de pratique d’écriture critique posera les bases d’une éthique de l’écriture pensée et réfléchie. Les critiques concerneront les arts de la scène, les arts plastiques, les livres et plus généralement l’actualité artistique.
(atelier de master professionnel ouvert aux étudiants de master recherche).
Évaluation : une critique éditée + un exposé oral. Coef. 1
NB : Les étudiants doivent suivre la programmation en Région. Il est souhaitable de maîtriser le traitement de texte.
En complément des ateliers d’écriture critique, les étudiants pourront être sollicités et amenés à exercer une pratique professionnelle de la critique pour le compte de l’association l’Insensé (site de critique en ligne : insense-scenes.net). Ce complément de formation est indépendant du cursus, laissé à la libre appréciation du comité de rédaction de l’Insensé.
MASTER 1 Professionnel
PARCOURS 3.
DRAMATURGIE ET ECRITURES SCENIQUES
THE Q4 : ELEMENTS DE METHODOLOGIE (12 crédits)
Premier cours le 18/09 puis les 25/09, 2/10, 9/10, 16/10, 23/10.
(mutualisé avec le secteur Médiation culturelle de l’art et la FAI AR)
En note liminaire d’un séminaire consacré à l’esthétique du C.I.D. (ou l’étude du Conforme, de l’Informe et du Difforme en art), il s’agira de rappeler l’histoire et les mutations conceptuelles du terme « Esthétique » qui nous engage à penser la question de la forme comme reflet d’un beau travaillé et défini par le discours « académique ». C’est-à-dire, et vraisemblablement aussi, un discours d’exclusion.
Dans le prolongement de ce temps I, un temps II articulé à l’idée d’une pratique artistique « postmoderne » qui se fonde philosophiquement, entre autres sur la « fin des grands récits » mais aussi les notions « d’espaces plastiques » et de « dispositifs », sera l’occasion d’investir le champ protéiforme qu’offre la production artistique aujourd’hui.
Ce séminaire prendra appui sur le travail du metteur en scène Jean-François Peyret.
Évaluation : un travail écrit à la maison (50%), un travail écrit sur table (50%). Présence obligatoire
Bibliographie indicative :
— Theodor W. Adorno, Prismes. Critiques de la culture et de la société, trad. G. et R. Rochiltz, Paris, Payot,1986
— Hannah Arendt, Vies politiques, trad. de l’anglais et de l’allemand par Eric Adda, Jacques Bontemps, Barbara Cassin, Didier Don, Albert Kohn, Patrick Lévy, Agnès Oppenheimer-Faure, Paris, coll. « Tel », Gallimard,1974.
— Georges Didi-Huberman, « Forme avec Présence », Théâtre/Public, n°104, Théâtre de Gennevilliers, mars-avril 1994.
— Michel Guérin, L’Espace plastique, Bruxelles, éd. La Part de l’œil, 2008.
— Kandinsky, Du Spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, trad. Nicole Debrand, édition établie et présentée par Philippe Sers, Paris, coll. « Folio/Essais », Denoël, 1989.
— Paul Klee, Théorie de l’art moderne, édition et traduction Pierre-Henri Gonthier, Paris, coll. « Folio/Essais », Denoël, 1964.
— Jean-François Lyotard, Que Peindre, Paris, Hermann, 2008.
— Jean-François Lyotard, La condition postmoderne, Paris, Minuit, 1994.
— Discours, image, dispositif. Penser la représentation, Textes réunis par Philippe Ortel, L’Harmattan, 2008.
Les 5, 7 et 8 décembre (dates susceptibles de changement)
Cette session de 3 jours vise, à partir d’extraits d’un texte de référence commun, à faire l’expérience de certains exercices scéniques (analyse dramaturgique, direction d’une lecture, mise en place d’un travail de plateau, etc.). Nous nous appuierons sur la pièce de R. del Valle-Inclán, Les Atours du macchabée, étudiée dans le cadre du cours d’« Analyse d’œuvres ». Pendant cette session, les étudiants de Master Recherche participeront à l’élaboration d’une dramaturgie appliquée aux travaux scéniques. En tant que « regards extérieurs », ils auront également pour tâche de proposer des retours critiques sur les expériences de plateau.
Évaluation : Contrôle continu (évaluation des travaux pratiques) + compte rendu écrit.
THE Q5 : SAVOIRS RELATIFS AU DOMAINE DE FORMATION (6 crédits)
Les 16, 23 et 30 septembre, 07, 14 et 21 octobre.
Ce séminaire théorique sur lequel s’appuieront l’atelier « Mettre en scène » et le Projet Tutoré 1, vise à s’initier collectivement à l’analyse dramaturgique en vue du passage à la scène. Analyse du texte et de ses enjeux langagiers, esthétiques, sociohistoriques, théâtraux, ainsi que des difficultés que la traduction comporte.
Les Atours du macchabée, 1868 : Un conscrit est de retour après 20 ans d’une guerre coloniale non voulue. Fiévreux, ruiné, bardé de médailles et d’amertume. Un D. Juan de bas étage, à qui il ne reste que l’orgueil et une certaine forme de conscience, de révolte. Dans un pays englué dans les guerres coloniales et confit dans l’hypocrisie d’une religiosité de façade, une jeune fille de bonne famille trouve son ultime et seul refuge au bordel. La famine rode. Les Atours… c’est aussi le télescopage réussi entre symbolisme et grotesque. Entre histoire, dénonciation politique et poésie. Sans didactisme…
Évaluation : précisée par l’enseignante en début de semestre.
La pièce de R. M. del Valle-Inclán, Les atours du macchabée, sera distribuée en début de semestre par l’enseignante.
THE Q52 Atelier « Mettre en scène » – 2 crédits
ATELIER RESERVE AUX ETUDIANTS DE MASTER PROFESSIONNEL 1 et 2
Anyssa Kapelusz, Marie Vayssière
Mercredi 15h-20h ou 15h-21h
Aix, 3 BIS F
Les mercredis 30/09, 07/10 de 15h à 20h et les mercredis 14/10, 21/10, 04/11, 18/11 de 15h à 21h.
L’atelier vise à questionner la pratique de la mise en scène et en interroger certains fondamentaux : la mise en espace et la fabrication du temps, le training, l’improvisation et la direction d’acteur. Il s’agira également d’apprendre à penser des éléments techniques tels que le son, la lumière, les costumes, la scénographie. Autant d’outils pour cerner le travail de création scénique et la gestion d’une équipe.
Cette année, nous proposons de travailler sur un esperpento, pièce grotesque et politique, écrite en 1926 par Ramon del Valle-Inclan (1866-1936) « Les Atours du macchabée », sur lequel porteront également le séminaire Analyse d’œuvre et le Projet Tutoré 1. Esperpento reste un mot intraduisible, qui vise à un rendu critique et poétique du réel à partir d’une déformation optique, d’où parfois la traduction de ce terme par celui d’épouvantail. On peut dire alors qu’il s’agit d’un grotesque où l’effroi et le tragique ne sont jamais absents.
Atelier réservé aux étudiants de master professionnel 1 et à huit étudiants (D2 et L3 confondus) de la filière « les métiers du plateau ». Évaluation : Contrôle continu.
RDV au 3 BIS F, lieu d’arts contemporains, Hôpital Montperrin 109 avenue du petit Barthélémy, Aix-en-Provence.
THE Q53 Séminaire de regard critique (mutualisé avec le secteur Médiation) – 2 crédits
Yannick Butel
vendredi 12h-14h
Marseille, salle ultérieurement
Les 18/09, 25/09, 2/10, 9/10, 16/10, 23/10.
La critique est parfois un espace de frictions. Et décliner la critique au singulier ne peut que masquer une pluralité de pratiques dont les frontières sont moins certaines que les préjugés qui les dessinent. Critique journalistique, universitaire, essayiste, surfeur et blogueur… exercice de dramaturgie comme le prétendait Bernard Dort, la critique vit dans l’ombre de l’œuvre, l’éclaire, lui nuit, lui reste étrangère. Il s’agira d’interroger le rapport que le sujet (le critique) entretient à l’objet (l’œuvre) à travers le discours qu’il tient sur ce dernier. Il s’agira de penser le lien entre « ce que nous voyons et ce qui nous regarde ».
Évaluation : Un exposé oral (50%) et un travail écrit à la maison (50%). Coef. 1
Bibliographie indicative :
Jean-Pierre Thibaudat, Chroniques d’un chasseur d’oubli, Bourgois. Bernard Dort, Le Spectateur en dialogue, POL. Emile Copfermann, La Mise en crise théâtrale, Maspero. Guy Dumur, L’Expression théâtrale, Gallimard. Jacques Rancière, Le Spectateur émancipée. W. Benjamin, La Tâche du traducteur. Kant, La Critique de la faculté de juger.
THE Q7 : SAVOIRS ET SAVOIRS FAIRE EN SITUATION PROFESSIONNELLE (12 crédits)
THE Q71 Séminaire de suivi des projets 1 – 9 crédits
Anyssa Kapelusz
jeudi 9h-11h
Aix, Salle A401
Première séance le 24 septembre, puis les 1er/10, 05/11, 12/11, 19/11, et 26/11 et 3/12 + RDV individuels.
Ce séminaire a pour mission d’analyser et de faciliter la mise en route des projets des étudiants, sur le plan de la recherche artistique et de son inscription professionnelle.
Préparation du premier « acte public », présenté au théâtre A. Vitez les 4 et 5 mars 2016 (installation le 3).
Évaluation : Contrôle continu (dossier sur l’état d’avancement du projet)
THE Q72 Montage de projets – 9 crédits
Lou Colombani
vendredi 14h30-16h30
Marseille, salle ultérieurement
Premier cours le 18 septembre, puis les 25/09, 02/10, 9/10, 16/10, 6/11, 20/11
Comment envisager un projet de sa conception à sa réalisation ?
Ce cours travaillera selon une pédagogie dynamique et collective plusieurs notions fondamentales dans le développement de projets :
— la connaissance de son environnement, de ses interlocuteurs et des différents dispositifs
— l’expression de son projet : argumentaire clair et affirmation de sa singularité au sein d’un contexte et d’un paysage,
— la nécessité de savoir s’entourer : ciblage des partenaires et constitution d’une équipe
— le pilotage et la sécurisation du projet
Évaluation : Précisée par l’enseignante à la rentrée.
+ UN SEMINAIRE DU 2E SEMESTRE AYANT LIEU AU PREMIER SEMESTRE, VOIR RESUME AU SECOND SEMESTRE.
THE R41 Séminaire de spécialité - 6 crédits
franchir la ligne, rêver la fusion
Les 8/10, 15/10 : de 12h à 14h.
Les 5/11, 12/11, 26/11, 03/12 de 11h à 13h.
(SEMINAIRE AYANT LIEU AU PREMIER SEMESTRE)
« On le sait : dans quelque lieu qu’il se donne, tout spectacle suppose la coexistence, simultanée et distincte, de deux espaces : celui où l’on joue et celui d’où l’on regarde (et écoute) jouer. Pareille frontière est, en principe, infranchissable. Aux spectateurs la salle, aux comédiens les planches (…) Toute frontière, cependant, appelle le franchissement ».
Bernard Dort, La représentation émancipée.
Historiens et anthropologues s’accordent à dire que le désir d’unification des espaces ontologiquement distincts du théâtre – la scène et la salle – aurait fait son apparition à la Renaissance. Cette volonté de rapprocher les deux pôles, de briser la rampe (imaginaire ou réelle) qui sépare les spectateurs de ce qui est représenté, connaîtra une fortune variée au cours de la période moderne ; la quête d’unification alternant avec un renforcement du clivage entre le public et les acteurs – à ce titre, le « quatrième mur » en reste l’exemple le plus emblématique. À l’époque contemporaine, et notamment depuis l’avènement de la mise en scène moderne (fin 19e siècle), le désir de rapprochement des espaces s’est progressivement accentué, se muant plus généralement en une volonté de fusion entre la scène et la salle. L’idée de « relation » acteur-spectateur émerge alors, qui sous-tend un principe désormais banal d’association ou de partenariat entre les individus (de plus en plus singuliers), et de brouillage des territoires et des fonctions.
Ce séminaire a pour projet d’étudier différentes modalités de relations théâtrales contemporaines (des 20e et 21e siècles), à la fois sur un plan esthétique mais également dans une perspective socio-historique. Les notions très actuelles d’« immersion », de « ludisme », de « rite » ou de « participatif » seront explorées et questionnées, la théorie se liant à l’étude concrète de pratiques et de dispositifs diversifiés : déambulatoires, ludiques, immersifs, etc.
Les étudiants seront amenés à assister à un ensemble de spectacles qui pourront éclairer la réflexion collective.
Évaluation : Dossier + exposé oral.
MASTER 1 Professionnel
Semestre 8 : du lundi 18 janvier au samedi 23 avril 2016
THE R5 : ART ET CULTURE 12 crédits
THE R51 Art et culture : Figures du mouvement : l’approche transhistorique
Sarah Di Bella
vendredi 9h-11 ou 9h-12h
Aix, Salle
à déterminer
De 10h à 12h les 29/01 et 5/02
De 9h à 12h les 12/02, 4/03, 11/03, 18/03 et 25/03.
La figure de la danse en cercle est un topos de la représentation dans la culture occidentale. A l’instar des pathosformeln visés par Aby Warburg au début du 20e siècle et plus récemment étudiés par George Didi-Huberman, la danse en cercle ou par le cercle ou par le mouvement circulaire, traverse les époques et les cloisons artistiques, en donnant toujours forme à l’intensification d’un pathos que la figure géométrique du cercle donne à voir comme collectif.
Au contact avec des documents de nature différente – théâtraux, iconographiques, chorégraphiques ; anciens, renaissants, contemporains – nous réfléchirons à la définition d’une méthode qui permette de problématiser et structurer un sujet de recherche interdisciplinaire et transhistorique. Aby Warburg affirmait au sujet de l’étude iconographique des pathosformel, qu’elle ne pouvait pas se tenir à l’écart de l’étude des autres formes de représentation, notamment rituelles et théâtrales. On procédera ici en sens inverse : en partant du spectacle vivant, moderne ou contemporain, on cherchera dans l’iconographie la « famille » d’appartenance de la figure de la danse en cercle dont la symbolique est « intensifiée » dans et par chacune de ses représentations.
Évaluation : Précisée par l’enseignante en début de semestre.
THE R52 Atelier d’expérimentation dramaturgique – 6 crédits
(mutualisé avec la FAI AR)
Christophe Haleb,
lieu à préciser
Les 28, 29, 30 janvier et 4, 5, 6 février, de 14h30 à 20h30
Cet atelier d’expérimentation vise à initier les étudiants à la pratique artistique dans l’espace public, urbain et non urbain. Il s’agira de les sensibiliser à la poétique du site spécifique, à ses spécificités et à ses contraintes.
Cet atelier sera dirigé par Christophe Haleb, directeur artistique de la compagnie La Zouze, danseur, chorégraphe et pédagogue.
Évaluation : Contrôle continu. Présence indispensable. Coef. 1
THE R53 Écriture critique – 3 crédits
Yannick Butel
Mardi 15h00-17h00
Marseille, Salle ultérieurement
Les 01/03, 08/03, 15/03, 22/03, 29/03, 12/04
Choisir une stratégie discursive, identifier le récepteur, écrire au regard d’une ligne éditoriale et des déterminismes qu’elle impose. Se définir comme « police esthétique » ou dramaturge, hésiter entre le « papier intime » et l’article prétendant à l’objectivité. Cet atelier de pratique d’écriture critique posera les bases d’une éthique de l’écriture pensée et réfléchie. Les critiques concerneront les arts de la scène, les arts plastiques, les livres et plus généralement l’actualité artistique.
Evaluation : une critique éditée + un exposé oral. Coef. 1</small
NB : Les étudiants doivent suivre la programmation en Région. Il est souhaitable de maîtriser le traitement de texte.
En complément des ateliers d’écriture critique, les étudiants pourront être sollicités et amenés à exercer une pratique professionnelle de la critique pour le compte de l’association l’Insensé (site de critique en ligne : insense-scenes.net). Ce complément de formation est indépendant du cursus, laissé à la libre appréciation du comité de rédaction de l’Insensé.
THE R6 : SÉMINAIRES SPÉCIFIQUES ET CONNAISSANCES PROFESSIONNELLES 18 crédits
THE R61 2 séminaires de spécialité – 6 crédits
franchir la ligne, rêver la fusion
Les 8/10, 15/10 : de 12h à 14h.
Les 5/11, 12/11, 26/11, 03/12 de 11h à 13h.
(SEMINAIRE AYANT LIEU AU PREMIER SEMESTRE)
« On le sait : dans quelque lieu qu’il se donne, tout spectacle suppose la coexistence, simultanée et distincte, de deux espaces : celui où l’on joue et celui d’où l’on regarde (et écoute) jouer. Pareille frontière est, en principe, infranchissable. Aux spectateurs la salle, aux comédiens les planches (…) Toute frontière, cependant, appelle le franchissement ».
Bernard Dort, La représentation émancipée.
Historiens et anthropologues s’accordent à dire que le désir d’unification des espaces ontologiquement distincts du théâtre – la scène et la salle – aurait fait son apparition à la Renaissance. Cette volonté de rapprocher les deux pôles, de briser la rampe (imaginaire ou réelle) qui sépare les spectateurs de ce qui est représenté, connaîtra une fortune variée au cours de la période moderne ; la quête d’unification alternant avec un renforcement du clivage entre le public et les acteurs – à ce titre, le « quatrième mur » en reste l’exemple le plus emblématique. À l’époque contemporaine, et notamment depuis l’avènement de la mise en scène moderne (fin 19e siècle), le désir de rapprochement des espaces s’est progressivement accentué, se muant plus généralement en une volonté de fusion entre la scène et la salle. L’idée de « relation » acteur-spectateur émerge alors, qui sous-tend un principe désormais banal d’association ou de partenariat entre les individus (de plus en plus singuliers), et de brouillage des territoires et des fonctions.
Ce séminaire a pour projet d’étudier différentes modalités de relations théâtrales contemporaines (des 20e et 21e siècles), à la fois sur un plan esthétique mais également dans une perspective socio-historique. Les notions très actuelles d’« immersion », de « ludisme », de « rite » ou de « participatif » seront explorées et questionnées, la théorie se liant à l’étude concrète de pratiques et de dispositifs diversifiés : déambulatoires, ludiques, immersifs, etc.
Les étudiants seront amenés à assister à un ensemble de spectacles qui pourront éclairer la réflexion collective.
Évaluation : Dossier + exposé oral.
— Ecritures contemporaines : quelle histoire ?
Arnaud Maïsetti
mardi 11h-13h
Aix, Salle ultérieurement
Cours les 23 février, 1er mars, 8 mars, 15 mars, 22 mars, et 29 mars.
Écrire pour le théâtre — au moment où il semble s’inventer des formes neuves d’émancipation de sa propre forme — est-il encore possible ? À cette question, la réponse ne pourrait être seulement esthétique et formelle, mais politique, entièrement : oui. Parce que la possibilité de l’écriture théâtrale est son propre défi (lancé à la phrase, à la page, au plateau), elle intervient justement au lieu de cette émancipation, et porte en elle l’exigence qui la traverse. Écrire le théâtre, du théâtre, par le théâtre aujourd’hui ne semble pouvoir se faire et se penser que dans une certaine mise en procès du théâtre lui-même : non pas donc par opposition à ce qui peuple la scène aujourd’hui, des arts plastiques à la performance, de la vidéo à la danse, mais à travers ces débords qui sont autant de matières propres à l’écriture, qui exigent en retour une syntaxe neuve. Mais saisir ces enjeux serait moins répertorier les formes nouvelles des écritures à l’œuvre aujourd’hui, que de comprendre dans quelle mesure elles s’inscrivent dans un monde avec lequel elles dialoguent, ou entrent dans un rapport de forces. Car ces écritures paraissent répondre au monde autant qu’elles répondent du monde : aux pensées stériles de la crise, l’émergence de ces écritures travaillent non à se figer pour arrêter le temps et l’envisager, mais à mettre en mouvement ce qui dans les crises de notre temps cristallisent les impasses politiques afin d’inventer des manières d’en sortir. Contre les pensées identitaires, les replis essentiels et les réflexes normés, contre la relation envisagée en terme marchands, des écritures tâchent de faire, dans l’écriture pour la scène (et au sein même de ce flux singulier et redéfini de la page au plateau) la conquête de nouveaux territoires intimes et politiques, sensibles et éthiques, pour nous réapproprier le monde. C’est en tâchant de comprendre l’histoire présente de certaines écritures contemporaines depuis trente ans, en l’interrogeant via la question du présent et de l’histoire, là où le présent risque de se confondre avec l’instant, là où l’histoire dans l’excès d’actualité tend à faire défaut, qu’on essaiera de dégager lignes de forces et de fuite, et de redéfinir certaines catégories de l’écriture dramatique, ces enjeux et ces moyens, pour trouver des formes de réponse à l’entêtante question d’Hölderlin : « wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » (À quoi bon des poètes en temps de manque ?)
Évaluation : dossier (coefficient 1)
THE R62 Projet tutoré phase 2 – 2 crédits
Anyssa Kapelusz
10h-18h
Aix, salle ?
Les 19/05, 20/05 et 21/05
+ Une séance de préparation réservée aux étudiants de master professionnel le mercredi 18 mai de 11h à 13h (salle à définir).
Cette deuxième session de 3 jours consistera, pour les étudiants de Master Professionnel, en un exercice de mise en scène (à partir de contraintes déterminées) et, pour les étudiants de Master Recherche, en un exercice d’analyse (à partir de contraintes déterminées). Nous partirons, pour cette seconde session, des projets personnels des étudiants de Master Professionnel.
Évaluation : Contrôle continu (évaluation des travaux pratiques) + compte rendu écrit.
THE R63 Suivi des projets 2 – 6 crédits
Anyssa Kapelusz
jeudi 11h-13h
Aix, Salle ultérieurement
Première séance le 28 janvier 2016.
Poursuite, au second semestre, du travail méthodologique, théorique, pratique et institutionnel entamé au cours du Suivi de projets 1.
Construction de l’étape de mi-parcours qui sera présentée à la salle de l’ERAC, Friche de la Belle de Mai, du 22 mai au 25 juin 2016.
Évaluation : Contrôle continu (compte-rendu écrit de l’état du projet et présentation à mi-parcours) Coef. 1
THE R64 Assistanat d’atelier, à la mise en scène ou à la dramaturgie – 2 crédits
(Suivant le parcours personnel).
Vous pouvez choisir une production parmi les ateliers 21, 22, 23, 24, ou tout autre atelier de la section théâtre qui serait pertinent à l’égard de votre projet. Vous pouvez également choisir un atelier de l’ERAC ou de toute autre structure de formation. Ceci est à négocier, lors de leur permanence, avec Marie Vayssière ou Anyssa Kapelusz.
Évaluation : Travail personnel avec compte-rendu écrit de 4 pages. Coef. 1
THE R65 Comité de lecture de l’ERAC – Atelier sur les Ecritures Contemporaines – 2 crédits
Intervenants : Jean-Pierre Ryngaert
à la Friche Belle de mai, Marseille
3 jours entre le 15 et le 19 décembre, de 10-17h.
+ Séances de préparation en novembre, dates à déterminer
A partir d’une fiche modèle élaborée par Michel Corvin (disponible dès le mois de septembre), il s’agira pour chaque étudiant de lire et d’analyser un ou deux textes non encore publiés en France en amont de l’atelier. Puis, au cours de cet atelier de 4 jours, les différents textes seront commentés et débattus par les divers lecteurs au sein du comité de lecture : étudiants, élèves de l’ERAC, enseignant de l‘université, équipe de l’ERAC et metteurs en scène appelés à en réaliser une mise en espace. Cette réflexion se structurera autour de plusieurs étapes de présélection qui donneront lieu à différents exercices d’analyse, de présentation orale et de lecture. A l’issue de ces quatre jours, un ou deux de ces textes seront choisis pour un travail scénique que réaliseront les élèves de l’ERAC sous la direction de deux metteurs en scène.
Pour les élèves de l’ERAC, cet atelier est codé : THE R2_7
MASTER 2 Recherche
PARCOURS 1.
ARTS DE LA SCÈNE (HISTOIRE ET THÉORIE DU PHÉNOMÈNE THÉÂTRAL)
Semestre 9 : du lundi 14 septembre au samedi 19 décembre 2015
THE S1 : COURS CROISÉ INTERDISCIPLINAIRE EN ARTS 6 crédits
Séminaire spécialisé en relation avec le Laboratoire d’Études en Science des Arts prévu pour l’ensemble des étudiants de Master 2 "Théorie et pratique des arts". Ce séminaire vise à développer la transdisciplinarité et la pluridisciplinarité des formations.
Enseignants intervenants : Jacques Amblard, Sylvie Coëllier, Louis Dieuzayde, Caroline Renard.
Mardi 16h00 - 19h00 Aix, Salle R124
Premier cours le 22/09 puis les 6/10, 20/10, 3/11, 17/11, 1/12 et 8/12.
Sujet de recherche : L’essor de la performance dans les arts actuels : consensus ou nouvelle forme de l’imaginaire ?
Une dimension performative s’est installée dans le geste de l’art actuel. La performance en tant que genre, pour autant qu’on puisse définir ce genre avec fermeté, a généré dans tous les arts, à des degrés divers, une tentation performative qui peut prendre bien des tournures et poser des enjeux esthétiques et politiques en fait assez hétérogènes voire paradoxaux. L’acte pour lui-même, la présence, l’instant présent, l’expérience faite en direct, la réalité dans sa brutalité ou ses contraintes, l’aléatoire, la prégnance du corps mais aussi du matériau voire de la matière sont devenus des composants essentiels des démarches artistiques actuelles tout en se combinant à des propositions très élaborées de dispositif et de construction dramaturgique.
Or l’impératif de la performance est aussi économique, libéral, lié à une idéologie de l’individu, de l’action, de l’expression de soi et plus souterrainement aux formations identitaires aliénantes que la société imprime aux êtres (telle est la lecture anglo-saxonne du terme performatif). Comme souvent, l’art pactise avec les forces dominantes de son époque mais tente aussi de les rouvrir et de frayer des gestes de subjectivation qui les mettent en perspective et en procès. La performance doit se penser probablement dans cette dialectique.
En ce sens, cette aspiration à performer, c’est-à-dire à la lettre à traverser la forme, à passer à travers les résistances de la forme, et souvent à s’y compromettre nommément, semble témoigner de façon symptômale de notre imaginaire, de la façon de nous figurer et d’envisager notre histoire présente.
Ce séminaire transversal se propose donc d’examiner certaines étapes décisives de la performance dans l’histoire des arts, de construire une lecture théorique du concept et d’analyser à l’aune de ce questionnement quelques cas de figure paradigmatiques, inscrits dans l’actualité de la production artistique (arts plastiques, cinéma, musique, théâtre).
Évaluation : examen écrit date et salle à préciser
THE S2 : MODULE DE RATTRAPAGE OU LANGUE VIVANTE APPLIQUÉE 6 crédits
Choisir entre les possibilités suivantes :
– un cours de langue à prendre dans la liste des options en faisant attention à votre propre niveau et au niveau prérequis pour suivre ce cours.
– Un séminaire ou cours extérieur au cursus théâtre à négocier avec le responsable pédagogique.
– Un séminaire ou cours interne au cursus théâtre à négocier avec le responsable pédagogique (valable seulement pour des cours non suivis précédemment dans le cursus de l’étudiant)
THE S3 : SÉMINAIRES DE SPÉCIALITÉ 12 crédits
franchir la ligne, rêver la fusion
Les 8/10, 15/10 : de 12h à 14h.
Les 5/11, 12/11, 26/11, 03/12 de 11h à 13h.
(SEMINAIRE AYANT LIEU AU PREMIER SEMESTRE)
« On le sait : dans quelque lieu qu’il se donne, tout spectacle suppose la coexistence, simultanée et distincte, de deux espaces : celui où l’on joue et celui d’où l’on regarde (et écoute) jouer. Pareille frontière est, en principe, infranchissable. Aux spectateurs la salle, aux comédiens les planches (…) Toute frontière, cependant, appelle le franchissement ».
Bernard Dort, La représentation émancipée.
Historiens et anthropologues s’accordent à dire que le désir d’unification des espaces ontologiquement distincts du théâtre – la scène et la salle – aurait fait son apparition à la Renaissance. Cette volonté de rapprocher les deux pôles, de briser la rampe (imaginaire ou réelle) qui sépare les spectateurs de ce qui est représenté, connaîtra une fortune variée au cours de la période moderne ; la quête d’unification alternant avec un renforcement du clivage entre le public et les acteurs – à ce titre, le « quatrième mur » en reste l’exemple le plus emblématique. À l’époque contemporaine, et notamment depuis l’avènement de la mise en scène moderne (fin 19e siècle), le désir de rapprochement des espaces s’est progressivement accentué, se muant plus généralement en une volonté de fusion entre la scène et la salle. L’idée de « relation » acteur-spectateur émerge alors, qui sous-tend un principe désormais banal d’association ou de partenariat entre les individus (de plus en plus singuliers), et de brouillage des territoires et des fonctions.
Ce séminaire a pour projet d’étudier différentes modalités de relations théâtrales contemporaines (des 20e et 21e siècles), à la fois sur un plan esthétique mais également dans une perspective socio-historique. Les notions très actuelles d’« immersion », de « ludisme », de « rite » ou de « participatif » seront explorées et questionnées, la théorie se liant à l’étude concrète de pratiques et de dispositifs diversifiés : déambulatoires, ludiques, immersifs, etc.
Les étudiants seront amenés à assister à un ensemble de spectacles qui pourront éclairer la réflexion collective.
Évaluation : Dossier + exposé oral.
Écritures contemporaines : quelle histoire ? (SEMINAIRE AU SECOND SEMESTRE)
Arnaud Maïsetti mardi 11h-13h Aix, Salle ultérieurement Cours les 23 février, 1er mars, 8 mars, 15 mars, 22 mars, et 29 mars.
Écrire pour le théâtre — au moment où il semble s’inventer des formes neuves d’émancipation de sa propre forme — est-il encore possible ? À cette question, la réponse ne pourrait être seulement esthétique et formelle, mais politique, entièrement : oui. Parce que la possibilité de l’écriture théâtrale est son propre défi (lancé à la phrase, à la page, au plateau), elle intervient justement au lieu de cette émancipation, et porte en elle l’exigence qui la traverse. Écrire le théâtre, du théâtre, par le théâtre aujourd’hui ne semble pouvoir se faire et se penser que dans une certaine mise en procès du théâtre lui-même : non pas donc par opposition à ce qui peuple la scène aujourd’hui, des arts plastiques à la performance, de la vidéo à la danse, mais à travers ces débords qui sont autant de matières propres à l’écriture, qui exigent en retour une syntaxe neuve. Mais saisir ces enjeux serait moins répertorier les formes nouvelles des écritures à l’œuvre aujourd’hui, que de comprendre dans quelle mesure elles s’inscrivent dans un monde avec lequel elles dialoguent, ou entrent dans un rapport de forces. Car ces écritures paraissent répondre au monde autant qu’elles répondent du monde : aux pensées stériles de la crise, l’émergence de ces écritures travaillent non à se figer pour arrêter le temps et l’envisager, mais à mettre en mouvement ce qui dans les crises de notre temps cristallisent les impasses politiques afin d’inventer des manières d’en sortir. Contre les pensées identitaires, les replis essentiels et les réflexes normés, contre la relation envisagée en terme marchands, des écritures tâchent de faire, dans l’écriture pour la scène (et au sein même de ce flux singulier et redéfini de la page au plateau) la conquête de nouveaux territoires intimes et politiques, sensibles et éthiques, pour nous réapproprier le monde. C’est en tâchant de comprendre l’histoire présente de certaines écritures contemporaines depuis trente ans, en l’interrogeant via la question du présent et de l’histoire, là où le présent risque de se confondre avec l’instant, là où l’histoire dans l’excès d’actualité tend à faire défaut, qu’on essaiera de dégager lignes de forces et de fuite, et de redéfinir certaines catégories de l’écriture dramatique, ces enjeux et ces moyens, pour trouver des formes de réponse à l’entêtante question d’Hölderlin : « wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » (à quoi bon des poètes en temps de manque ?)
Évaluation : dossier (coefficient 1)
THE S4 : SUIVI DE LA RECHERCHE 6 crédits
Yannick Butel Jeudi 9-11h Marseille, Salle ultérieurement Les 17/09, 24/09, 1/10, 8/10, 15/10, 22/10
L’objectif de ce cours se confond avec la mise en place d’une recherche : son élaboration, sa structuration, ses enjeux. Exercice de préparation à la présentation d’un mémoire de M2, le travail consistera en la mise en place d’un dossier (fac-similé d’un mémoire) qui établira une problématique, un corpus, une bibliographie, un plan, etc. Le thème retenu cette année : Histoire des scandales en arts.
Évaluation : travail en binôme, remise d’un dossier. Coef. 1
MASTER 2 Recherche
Semestre 10 : du lundi 19 janvier au samedi 23 mai 2015
THE T1 : PRÉPARATION DU MÉMOIRE ET DE L’ORAL 6 Crédits
THE T11 Suivi de recherche – 3 crédits
Yannick Butel Jeudi 9-11h Marseille, Salle ultérieurement Les 10/03, 17/03, 24/03, 31/03, 14/04, 21/04.
Méthodologie du mémoire : suite à un travail préparatoire d’élaboration du mémoire (4 séances), l’étudiant expose les enjeux de sa recherche en présentant un exposé (type conférence) sur son sujet, lequel induit : une présentation de la question traitée, la mise en place d’un plan, l’ancrage théorique qu’il a choisi, la bibliographie indicative. En fonction de l’état d’avancement de son étude, il peut être amené à exposer l’une des parties de son travail.
Évaluation : contrôle continu - un exposé oral. Coef. 1
THE T12 Arts, transversalité, dispositifs – 3 crédits (mutualisé avec l’ERAC)
Yannick Butel Jeudi 13h-16h Aix, Salle ultérieurement Les 03/03, 10/03, 17/03, 24/03, 31/03, 14/04.
Ces dernières années, la scène mondiale présente des mutations et des agencements qui rompent avec la représentation classique du théâtre. Crise du personnage, dispositifs, partitions… tout un lexique critique tend à désigner la complexité de ces modes de production comme de réception. Entre la modernité, la postmodernité, le postdramatique… le théâtre n’a jamais fini de questionner le public, n’a jamais fini non plus d’interroger les représentations de nous-mêmes. Présence obligatoire, projection.
Evaluation : Dossier - contrôle continu. Coef. 1
Bibliographie indicative :
Theodor Adorno, L’Art et les Arts - Hans Thies Lehmann, Le Théâtre Postdramatique
Roselee Goldberg, La Performance, du futurisme à nos jours
THE T2 : RÉALISATION DU MÉMOIRE ET SOUTENANCE 24 Crédits
Travail personnel suivi par le directeur du Mémoire, rendu du mémoire et soutenance orale.
Présentation et Soutenance des mémoires en Juin 2016 ou Septembre 2016 (date limite de soutenance : 16 septembre 2016).
MASTER 2 Professionnel Semestre 9 : du lundi 14 septembre au samedi 19 décembre 2015
PARCOURS 3. DRAMATURGIE ET ÉCRITURES SCÉNIQUES
THE S1 : COURS CROISÉ INTERDISCIPLINAIRE EN ARTS 6 crédits
Séminaire spécialisé en relation avec le Laboratoire d’Études en Science des Arts prévu pour l’ensemble des étudiants de Master 2 "Théorie et pratique des arts". Ce séminaire vise à développer la transdisciplinarité et la pluridisciplinarité des formations.
Enseignants : Jacques Amblard, Sylvie Coëllier, Louis Dieuzayde, Caroline Renard, Sylvia Girel. Mardi 16h00 - 19h00 Aix, Salle R124
Premier cours le 22/09 puis les 6/10, 20/10, 3/11, 17/11, 1/12 et 8/12/15.
Sujet de recherche : L’essor de la performance dans les arts actuels : consensus ou nouvelle forme de l’imaginaire ?
Une dimension performative s’est installée dans le geste de l’art actuel. La performance en tant que genre, pour autant qu’on puisse définir ce genre avec fermeté, a généré dans tous les arts, à des degrés divers, une tentation performative qui peut prendre bien des tournures et poser des enjeux esthétiques et politiques en fait assez hétérogènes voire paradoxaux. L’acte pour lui-même, la présence, l’instant présent, l’expérience faite en direct, la réalité dans sa brutalité ou ses contraintes, l’aléatoire, la prégnance du corps mais aussi du matériau voire de la matière sont devenus des composants essentiels des démarches artistiques actuelles tout en se combinant à des propositions très élaborées de dispositif et de construction dramaturgique.
Or l’impératif de la performance est aussi économique, libéral, lié à une idéologie de l’individu, de l’action, de l’expression de soi et plus souterrainement aux formations identitaires aliénantes que la société imprime aux êtres (telle est la lecture anglo-saxonne du terme performatif). Comme souvent, l’art pactise avec les forces dominantes de son époque mais tente aussi de les rouvrir et de frayer des gestes de subjectivation qui les mettent en perspective et en procès. La performance doit se penser probablement dans cette dialectique.
En ce sens, cette aspiration à performer, c’est-à-dire à la lettre à traverser la forme, à passer à travers les résistances de la forme, et souvent à s’y compromettre nommément, semble témoigner de façon symptômale de notre imaginaire, de la façon de nous figurer et d’envisager notre histoire présente.
Ce séminaire transversal se propose donc d’examiner certaines étapes décisives de la performance dans l’histoire des arts, de construire une lecture théorique du concept et d’analyser à l’aune de ce questionnement quelques cas de figure paradigmatiques, inscrits dans l’actualité de la production artistique (arts plastiques, cinéma, musique, théâtre).
Il est associé à un colloque qui aura lieu les 25, 26 et 27 septembre et qui permettra une entrée dense et riche dans ce champ de réflexion théorique et pratique.
Évaluation : examen écrit date et salle à préciser
THE S2 : MODULE DE RATTRAPAGE OU LANGUE VIVANTE APPLIQUÉE 6 crédits
Choisir entre les possibilités suivantes :
– un cours de langue à prendre dans la liste des options en faisant attention à votre propre niveau et au niveau pré requis pour suivre ce cours.
– Un séminaire ou cours extérieur au cursus théâtre à négocier avec le responsable pédagogique.
– Un séminaire ou cours interne au cursus théâtre à négocier avec le responsable pédagogique (valable seulement pour des cours non suivis précédemment dans le cursus de l’étudiant)
THE S7 : RECHERCHE ET FORMATION PROFESSIONNELLE 12 crédits
THE S71 Un séminaire de spécialité – 6 crédits
En choisir un parmi les deux proposés :
franchir la ligne, rêver la fusion
Les 8/10, 15/10 : de 12h à 14h.
Les 5/11, 12/11, 26/11, 03/12 de 11h à 13h.
(SEMINAIRE AYANT LIEU AU PREMIER SEMESTRE)
« On le sait : dans quelque lieu qu’il se donne, tout spectacle suppose la coexistence, simultanée et distincte, de deux espaces : celui où l’on joue et celui d’où l’on regarde (et écoute) jouer. Pareille frontière est, en principe, infranchissable. Aux spectateurs la salle, aux comédiens les planches (…) Toute frontière, cependant, appelle le franchissement ».
Bernard Dort, La représentation émancipée.
Historiens et anthropologues s’accordent à dire que le désir d’unification des espaces ontologiquement distincts du théâtre – la scène et la salle – aurait fait son apparition à la Renaissance. Cette volonté de rapprocher les deux pôles, de briser la rampe (imaginaire ou réelle) qui sépare les spectateurs de ce qui est représenté, connaîtra une fortune variée au cours de la période moderne ; la quête d’unification alternant avec un renforcement du clivage entre le public et les acteurs – à ce titre, le « quatrième mur » en reste l’exemple le plus emblématique. À l’époque contemporaine, et notamment depuis l’avènement de la mise en scène moderne (fin 19e siècle), le désir de rapprochement des espaces s’est progressivement accentué, se muant plus généralement en une volonté de fusion entre la scène et la salle. L’idée de « relation » acteur-spectateur émerge alors, qui sous-tend un principe désormais banal d’association ou de partenariat entre les individus (de plus en plus singuliers), et de brouillage des territoires et des fonctions.
Ce séminaire a pour projet d’étudier différentes modalités de relations théâtrales contemporaines (des 20e et 21e siècles), à la fois sur un plan esthétique mais également dans une perspective socio-historique. Les notions très actuelles d’« immersion », de « ludisme », de « rite » ou de « participatif » seront explorées et questionnées, la théorie se liant à l’étude concrète de pratiques et de dispositifs diversifiés : déambulatoires, ludiques, immersifs, etc.
Les étudiants seront amenés à assister à un ensemble de spectacles qui pourront éclairer la réflexion collective.
Évaluation : Dossier + exposé oral.
— Écritures contemporaines : quelle histoire ? (SEMINAIRE AU SECOND SEMESTRE)
Arnaud Maïsetti mardi 11h-13h Aix, Salle ultérieurement Cours les 23 février, 1er mars, 8 mars, 15 mars, 22 mars, et 29 mars.
Écrire pour le théâtre — au moment où il semble s’inventer des formes neuves d’émancipation de sa propre forme — est-il encore possible ? À cette question, la réponse ne pourrait être seulement esthétique et formelle, mais politique, entièrement : oui. Parce que la possibilité de l’écriture théâtrale est son propre défi (lancé à la phrase, à la page, au plateau), elle intervient justement au lieu de cette émancipation, et porte en elle l’exigence qui la traverse. Écrire le théâtre, du théâtre, par le théâtre aujourd’hui ne semble pouvoir se faire et se penser que dans une certaine mise en procès du théâtre lui-même : non pas donc par opposition à ce qui peuple la scène aujourd’hui, des arts plastiques à la performance, de la vidéo à la danse, mais à travers ces débords qui sont autant de matières propres à l’écriture, qui exigent en retour une syntaxe neuve. Mais saisir ces enjeux serait moins répertorier les formes nouvelles des écritures à l’œuvre aujourd’hui, que de comprendre dans quelle mesure elles s’inscrivent dans un monde avec lequel elles dialoguent, ou entrent dans un rapport de forces. Car ces écritures paraissent répondre au monde autant qu’elles répondent du monde : aux pensées stériles de la crise, l’émergence de ces écritures travaillent non à se figer pour arrêter le temps et l’envisager, mais à mettre en mouvement ce qui dans les crises de notre temps cristallisent les impasses politiques afin d’inventer des manières d’en sortir. Contre les pensées identitaires, les replis essentiels et les réflexes normés, contre la relation envisagée en terme marchands, des écritures tâchent de faire, dans l’écriture pour la scène (et au sein même de ce flux singulier et redéfini de la page au plateau) la conquête de nouveaux territoires intimes et politiques, sensibles et éthiques, pour nous réapproprier le monde. C’est en tâchant de comprendre l’histoire présente de certaines écritures contemporaines depuis trente ans, en l’interrogeant via la question du présent et de l’histoire, là où le présent risque de se confondre avec l’instant, là où l’histoire dans l’excès d’actualité tend à faire défaut, qu’on essaiera de dégager lignes de forces et de fuite, et de redéfinir certaines catégories de l’écriture dramatique, ces enjeux et ces moyens, pour trouver des formes de réponse à l’entêtante question d’Hölderlin : « wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » (à quoi bon des poètes en temps de manque ?)
Évaluation : dossier (coefficient 1)
THE S72 Médiation, communication, production : « la boîte à outils » – 3 crédits
Agnès Loudes vendredi 11h-13h Aix, salle R008 Semestre 1 : 18/09 ; 2/10 ; 16/10 ; 20/11 ; 4/12 ; 11/12 Semestre 2 : 22/01 ; 5/2 ; 26/02 ; 4/03 ; 18/03 ; 15/04 Aix ? salle ultérieurement
Ce cours de MASTER 2 est ouvert aux DEUST 2 et LICENCE 3
Cinq séances, chaque semestre, où seront abordées de manière concrète, (mais aussi vivante), à partir d’exemples tirés du territoire régional et local les notions de : Communication Marketing, Budgets de production et de diffusion, Les droits d’auteur, la réalisation d’un dossier de spectacle, le monde syndical des métiers du spectacle, l’action culturelle.
Seront également mis en place le suivi des budgets des productions du Secteur arts de la Scène de l’année 2014/2015, sous forme de rendez-vous personnels.
Évaluation 1er semestre : Contrôle continu (note d’appréciation générale) et examen à la table sur documents. Coef. 1
2 e semestre : Dossier et appréciation sur le suivi des productions. Coef. 1.
THE S73 Initiation à l’analyse des Arts de la rue – 3 crédits
Claudine Dussolier Marseille, La Friche, Salle ? Les mercredis 18/11 et 25/11 de 9h à 13h puis 14h à 18h
Ce séminaire permettra aux étudiants d’approfondir des aspects philosophiques, politiques, esthétiques et professionnels du secteur des arts dans l’espace public. Ils pourront s’impliquer personnellement dans la réalisation d’un travail en fonction de leur propre parcours et centres d’intérêts.
Évaluation : contrôle continu (dossier). Présence indispensable. Coef. 1
THE S6 Préparation et suivi du projet 6 crédits
Marie Vayssière jeudi 9h-11h Aix, Salle R010
Premier cours le 17 septembre puis les 08, 22, octobre, les 12, 19, 26 novembre et les 03, 10 décembre 2015.
Accompagnement des projets dans la dernière phase de la réalisation, questionnement des directions concrètes de travail et analyse de l’inscription professionnelle.
Évaluation : Contrôle continu (dossier sur l’état d’avancement du projet) Coef. 1
MASTER 2 Professionnel Semestre 10 : du lundi 19 janvier au samedi 23 mai 2015
THE T5 : Approche critique du mémoire et du projet 6 crédits
THE T51 Préparation mémoire et oral liés au projet – 3 crédits
Marie Vayssière Jeudi 11h-13h Aix, Salle Premier cours le 21 janvier 2016
Préparation de la présentation publique du projet. Enjeux rédactionnels du mémoire.
Évaluation : dossier Coef. 1
THE T52 Atelier d’expérimentation dramaturgique – 3 crédits
Intervenant : Christophe Haleb, lieu à préciser
Les 28, 29, 30 janvier et 4, 5, 6 février, de 14h30 à 20h30
Cet atelier d’expérimentation vise à initier les étudiants à la pratique artistique dans l’espace public, urbain et non urbain. Il s’agira de les sensibiliser à la poétique du site spécifique, à ses spécificités et à ses contraintes.
Cet atelier sera dirigé par Christophe Haleb, directeur artistique de la compagnie La Zouze, danseur, chorégraphe et pédagogue.
Évaluation : Contrôle continu. Présence indispensable. Coef. 1
THE T6 : RÉALISATION DU PROJET ET SOUTENANCE 24 crédits
Présentation et Soutenance des projets en Juin 2016 ou Septembre 2016 (date limite de soutenance : 16 septembre 2016).
Évaluation : présentation publique du projet, rédaction d’un mémoire d’une cinquante de pages lié au projet, oral de soutenance devant au moins deux enseignants. Coef. 1
Stage de 150 à 300 heures dans une structure théâtrale, donnant lieu à l’écriture d’un rapport de stage (demande d’une bourse de stage possible auprès du Service des Relations Internationales pour les stages à l’étranger d’au moins deux mois : Cf. Site Relations internationales de l’AMU)
IMPORTANT – STAGES / AMU
A compter du 03/02/2014, les Etudiants de l’UFR ALLSH désirant effectuer un Stage rentrant dans le cadre d’une Convention AMU devront passer par la plateforme informatique IPRO, qui remplace les documents papier utilisés jusqu’alors.
Vous devrez, préalablement à l’établissement de votre Convention, soumettre une demande d’autorisation de stage auprès de l’enseignant responsable de votre formation. Une liste des enseignants par département sera à votre disposition.
Vous devrez :
1) Via l’adresse www.univ-amu.fr, ou http://suio.univ-amu.fr, accéder à votre ENT (Environnement Numérique de Travail), grâce à votre Identifiant de connexion et Mot de passe (ces données figurent sur votre Certificat de Scolarité) ;
2) Sur votre ENT, onglet « Scolarité » puis « stages/conventions » une page intermédiaire explicative vous dirige vers l’application IPRO.
3) Sur votre bureau IPRO, allez à la rubrique « Mon Espace Candidat » puis « Demander votre autorisation de stage » ;
4) Suivre les instructions données dans cette rubrique et renseigner le formulaire de demande d’autorisation de stage ;
5) Sélectionner le Responsable pédagogique auquel vous adresserez votre demande dans le menu déroulant correspondant (ATTENTION : SELECTIONNEZ BIEN L’ENSEIGNANT SUSCEPTIBLE DE VALIDER VOTRE DEMANDE D’AUTORISATION DE STAGE, SOUS PEINE DE VOIR CELLE-CI NONTRAITÉE
– Reportez-vous pour cela à la liste accessible sur votre bureau IPRO) ;
6) Remplir les étapes « Rechercher une entreprise » puis « Sélectionner un contact » à partir des données contenues dans la base IPRO (suggestions automatiques) ou en créant les données si votre structure d’accueil n’est pas encore référencée ;
7) Enregistrer votre demande d’autorisation de stage en mode brouillon ou bien sélectionner « Soumettre à la validation du responsable pédagogique » pour activer la démarche ;
Vous serez informé de la validation (ou du refus, ou de la demande de modification) de votre demande d’autorisation par un message sur votre adresse de courrier électronique Etudiant (univ-amu.fr).
Il vous suffira alors de suivre les instructions contenues dans ce message pour transformer cette autorisation en demande de Convention de stage.